Covid-19 : l’Association des maires de France sceptique sur la question du périscolaire
Le Premier ministre Jean Castex souhaite que les enfants restent à l’école plus longtemps, plutôt que leurs grands-parents viennent les chercher.
Le Premier ministre Jean Castex a suggéré, au cours d'une conférence de presse ce jeudi matin, que les grands-parents évitent d'aller chercher les enfants à l'école, « quitte à renforcer le périscolaire ».
Pour Agnès Le Brun, porte-parole de l'Association des maires de France (AMF), en charge de l'éducation, cette « idée lancée par le Premier ministre sans en avoir parlé avec les communes serait très compliquée à mettre en place dans de nombreuses villes. Car renforcer le périscolaire suppose des moyens financiers, des recrutements de personnel formé et enfin des locaux adaptés » souligne-t-elle.
« Les collectivités en font déjà beaucoup et la crise sanitaire leur a coûté très cher, elles ne peuvent donc pas dépenser de l'argent qu'elles n'ont pas », a-t-elle insisté. Elle souligne cependant que la « volonté des communes ne manque pas et qu'elles feraient ce qu'elles peuvent » en cas de demande de renforcement du périscolaire.
Prévention
Au cours d'une conférence de presse consacrée à l'épidémie de Covid-19, le Premier ministre avait annoncé plus tôt dans la journée compter sur la garde d'enfants après l'école. Il a déconseillé « que papi et mamie aillent chercher les enfants, quitte à renforcer le périscolaire, jusqu'à ce que les parents puissent venir eux-mêmes les récupérer ».
« Notre première arme pour lutter contre la propagation du virus, c'est évidemment la prévention » […] et « nous la devons en premier lieu aux personnes qui sont les plus vulnérables à la maladie, c'est-à-dire les plus de 70 ans, ou celles et ceux d'entre nous qui sont atteints de certaines pathologies chroniques graves et que le virus pourrait fragiliser davantage encore […] », a expliqué Jean Castex.
Un peu plus tôt dans la matinée, Christophe Kerrero, le nouveau recteur de l'Académie de Paris, était interrogé lors d'un point presse sur la capacité des écoles à accueillir tous les élèves en cas de durcissement de l'épidémie et au recours à des locaux supplémentaires pour assurer la distanciation. Il a rassuré, estimant qu'« à Paris, nous avons la chance de pouvoir compter sur des professeurs et des animateurs du temps périscolaire » ce qui fait « quand même beaucoup de monde » pour assurer l'accueil des élèves.
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