Deux fois moins d'hélicos dans le ciel de Saint-Tropez cet été
Le ballet incessant des hélicoptères qui irrite chaque été les habitants va se calmer. Le tribunal administratif de Toulon a décidé de limiter, cette année, à 200 le nombre de rotations d'hélicoptères.
Dans le golfe de Saint-Tropez (Var), le ballet des hélicoptères irrite les habitants un peu plus chaque été. Pour quelques stars et riches touristes, pollution, bruit et vols à basse altitude gâchent les vacances de milliers de personnes. La justice vient peut-être de leur venir en aide. Le tribunal administratif de Toulon a décidé de limiter, cette année, à 200 le nombre de rotations d'hélicoptères sur chaque hélistation pendant toute la saison estivale. Habituellement, chaque hélisurface totalisait jusqu'à 500 allers-retours en été !
«On pousse un ouf de soulagement car ça fait des années qu'on demande que le trafic se calme. Or, chaque été, il est toujours plus important avec des appareils qui passent au ras de nos maisons pour aller plus vite et enchaîner les courses», témoigne Gisèle, habitante d'un lotissement de Ramatuelle.
Un climat de jungle en juillet-août
Désormais, le préfet du Var a deux mois pour publier un nouvel arrêté qui encadrera plus sévèrement l'activité (très lucrative) des hélicoptères en été. «On s'y pliera mais cela ne changera pas la situation. Saint-Tropez est saturé l'été sur les routes. Les vacanciers aisés préféreront toujours la voie des airs pour se déplacer !» confie un professionnel, fataliste.
Pour le collectif contre les nuisances sonores et son fondateur, Michel Perrault, «cette décision judiciaire risque d'inciter à la dépose sauvage en pleine nature». Il pointe un climat de jungle en juillet-août : «Si les mouvements sur les hélisurfaces légales sont limités, ne risque-t-on pas de voir des hélicos se poser n'importe où, dans des champs, pour contenter la clientèle ?» Et augmenter encore, par conséquence, les nuisances à Saint-Tropez.
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