Diabète : l'espoir du pancréas artificiel

Diabeloop, l'appareil mimant l'organe défaillant, pourrait être une véritable révolution pour les personnes diabétiques de type 1.

Contrairement à son nom, le pancréas artificiel Diabeloop n'a rien d'un organe qu'on implante lors d'une opération.
Contrairement à son nom, le pancréas artificiel Diabeloop n'a rien d'un organe qu'on implante lors d'une opération. Diabeloop

    Le rêve de Jérôme Trublet est-il en passe de devenir réalité? En avril, cet infirmier de 44 ans, dont trente-huit avec un diabète de type 1, nous confiait son « impatience » à la suite de l'annonce du premier feu vert des autorités de santé pour réaliser une étude clinique sur le pancréas artificiel. « Ça permettrait d'être libre, de ne plus se préoccuper de ses taux de glycémie », s'enthousiasmait Jérôme. Sept mois plus tard... la phase 1 de l'étude est terminée et va laisser place en décembre à la phase II, avec trente nouveaux patients.

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    «C'est simple, ça permet d'oublier le handicap»

    « Les données sont en cours de consolidation, mais on voit que ça marche très, très bien ! C'est sûr, efficace et ça a permis de rééquilibrer des patients. Ils font moins d'hypo ou d'hyperglycémies », assure le docteur Guillaume Charpentier, président du Centre d'études et de recherches pour l'intensification du traitement du diabète (CERITD), qui ne cache pas sa satisfaction. Ces résultats prometteurs ont permis d'engager le processus du marquage CE et de mise sur le marché. « Il sera commercialisé dans l'Union européenne dès 2018 », sont persuadés ses développeurs.

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    Contrairement à son nom, le pancréas artificiel Diabeloop n'a rien d'un organe qu'on implante lors d'une opération. C'est une micropompe à insuline fixée sur le bras, un capteur de glucose collé sur le ventre et une sorte de smartphone à avoir sur soi. Cet attirail permet de mimer l'organe défaillant de l'abdomen des diabétiques de type 1. Il détermine la dose d'insuline nécessaire à injecter et assure automatiquement la distribution. « C'est simple, ça permet d'oublier le handicap que peut représenter le diabète », nous confirmait lundi soir Jérôme. Une fois sur le marché, une nouvelle étape s'ouvrira : celui du remboursement par la Sécurité sociale...

    Aymeric Renou