Secrets d’héritage : à la recherche de la coiffeuse de madame Senghor
SÉRIE (4/7), LE PARISIEN WEEK-END. Tout l’été, nous remontons le fil des origines aux côtés des généalogistes de l’étude Guénifey. Cette semaine, d’une maison abandonnée au Sénégal, l’enquête nous mènera jusqu’en Côte d’Ivoire, au Maroc et en France afin de reconstituer la vie mouvementée de la coiffeuse de la première dame, Colette Senghor…
Notre série « Secrets d’héritage »
- La fratrie bordelaise avait des cousins venus d’Indochine
- « Mon père m’avait dit que ma mère était morte quand j’avais 2 ans... »
- Leur père avait trois familles, partagées entre la France et l’Italie
- À la recherche de la coiffeuse de madame Senghor
- Et ils apprirent que leur père avait eu un enfant avant eux…
- La fratrie cachée d’une figure de Montmartre
- À la recherche des Justes héroïnes pour « renouer le fil de l’Histoire »
Ses murs orange sont dissimulés dans un renfoncement d’une rue commerçante du centre-ville de Dakar, au Sénégal. Près de son portail, ouvrant sur une petite cour arborée, s’affiche en grandes lettres le nom du cabinet d’architectes qui y a installé ses bureaux depuis des années. En ce début 2022, personne ne sait ce qu’est devenue la propriétaire de cette maison, disparue du jour au lendemain, il y a plus de quarante ans.
Certains se souviennent encore d’elle, Zineb D. (les prénoms ont été changés), une belle femme d’origine marocaine, qui tenait un salon de coiffure très apprécié dans les années 1960-1970. Puis, bouleversée par la mort accidentelle de son fils, elle a tout quitté. Laissant derrière elle cette villa, symbole des années heureuses.