Guadeloupe : face aux violences, «la réponse du gouvernement est implacable», assure Sébastien Lecornu

Dans cette île où un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté, les violences ont débuté après plusieurs jours de mobilisation syndicale pour contester l’obligation vaccinale des soignants et des pompiers.

L'exécutif a vivement condamné les violences urbaines et pillages et appelé au calme face à la "crise très explosive" en Guadeloupe. Christophe ARCHAMBAULT / AFP
L'exécutif a vivement condamné les violences urbaines et pillages et appelé au calme face à la "crise très explosive" en Guadeloupe. Christophe ARCHAMBAULT / AFP

    Le gouvernement hausse le ton contre les violences en Guadeloupe. Le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu a déploré le premier mardi des tirs contre les policiers sur l’île en assurant qu’il fallait décorréler ces violences de la contestation de l’obligation vaccinale. « On n’a pas de violence urbaine, au moment où je vous parle, mais malheureusement ces dernières heures, nous avons eu des tirs contre des policiers, notamment à Pointe-à-Pitre », a-t-il déclaré sur France 2.

    « On voit bien qu’on n’est pas sur une question sanitaire et sociale (…) on est sur des personnes qui sont malheureusement déjà défavorablement connues des services de police ou de la justice qui se servent de cette crise pour s’exprimer dans la violence. Et ça pour le coup, la réponse du gouvernement est implacable, elle est claire, elle est ferme : l’envoi du Raid et du GIGN », a-t-il indiqué.

    « La réponse de l’État est ferme »

    Même ton adopté par Gérald Darmanin qui rappelle ce mardi que « la situation est toujours très difficile ». « Ce qui est certain c’est que le rétablissement de l’ordre public est le préalable à toute discussion évidemment », a estimé le ministre de l’Intérieur sur France Inter, confirmant que des gendarmes avaient été la cible de tirs à balles réelles.

    Dans cette île où un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté, les violences ont débuté après plusieurs jours de mobilisation syndicale pour contester l’obligation vaccinale des soignants et des pompiers. Depuis le début de la crise, « plus de 90 interpellations », « plus de 60 gardes à vue » et des comparutions immédiates ont déjà eu lieu, a précisé le locataire de la Place Beauvau, estimant que « la réponse de l’État [était] ferme ».



    Lundi, le Premier ministre Jean Castex a annoncé la création d’une « instance de dialogue » afin de « convaincre et d’accompagner individuellement, humainement », les professionnels concernés par l’obligation vaccinale, dans une tentative pour calmer l’embrasement.

    De même, le chef du gouvernement, testé positif depuis, devait initialement recevoir lundi à Matignon une partie des élus de Guadeloupe afin de leur permettre « d’exposer leur analyse de la situation sur place », entourés des ministres de l’Intérieur, Gérald Darmanin, des Outre-mer, Sébastien Lecornu, et de la Santé, Olivier Véran. La réunion a finalement eu lieu en visioconférence.