Interdiction de l’abaya : « Ma mère m’a dit, ça ne sert à rien de se révolter »

Près d’un demi-millier d’établissements scolaires sont concernés par l’interdiction de l’abaya, cette longue robe traditionnelle couvrant le corps. Si une majorité respecte strictement la nouvelle règle, d’autres tentent des stratégies d’évitement.

Au lycée Antoine-Bourdelle, à Montauban (Tarn-et-Garonne) ce lundi,  les élèves ont adopté des stratégies de contournement à la nouvelle règle d’interdiction de l'abaya dans les établissements scolaires. LP/Rémy Gabalda
Au lycée Antoine-Bourdelle, à Montauban (Tarn-et-Garonne) ce lundi, les élèves ont adopté des stratégies de contournement à la nouvelle règle d’interdiction de l'abaya dans les établissements scolaires. LP/Rémy Gabalda

    Pour cette rentrée scolaire, Inès (le prénom a été changé), élève de première, a troqué l’abaya qu’elle portait en seconde, contre une robe longue de couleur verte couvrant ses bras. Au premier coup d’œil, on ne voit guère de différence entre l’habit venu des pays du Golfe, désormais banni des établissements scolaires, et sa tenue de premier jour de classe. « Mais si, regardez, il y a des coutures un peu partout à la différence de l’abaya ! » répète, sans convaincre, cette élève qui prépare un bac technologique ST2S (Sciences et technologies de la santé et du social).

    Elle finit par le concéder : pour elle, la nouvelle règle d’interdiction, au motif que l’abaya est le signe d’une appartenance religieuse, « ne change pas grand-chose ». L’adolescente de 17 ans peut se rendre en cours dans son lycée Jacques-Brel à Vénissieux (Rhône), en banlieue lyonnaise.