« Nous sommes au pied du mur, on n’y arrive plus » : les profs face aux menaces à répétition
Selon les syndicats d’enseignants, l’atmosphère à l’école devient de plus en plus délétère. En cause, le comportement des élèves, mais aussi dans de nombreux cas celui de leurs familles.
En 2018, le braquage filmé en peine classe d’une professeure du lycée Branly à Créteil (Val-de-Marne) avait suscité une vague d’indignation sans précédent sur Internet. Derrière le hashtag #pasdevagues, des centaines d’enseignants avaient manifesté leur ras-le-bol : violences dans les établissements scolaires, manque de soutien de leur hiérarchie…
Quatre ans plus tard, le débat refait surface, à la faveur d’une série d’affaires : prof d’histoire-géo menacée de mort à Montbéliard (Doubs) par un ado de 14 ans, idem à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) par un père de famille, rebelote avec un oncle à Thann (Haut-Rhin), une collégienne de 12 ans à Dreux (Eure-et-Loir) ou encore un lycéen de Sérignan (Hérault) sur Snapchat. À Libourne (Gironde), la moitié des enseignants d’un établissement ont exercé la semaine dernière leur droit de retrait, après qu’une lettre anonyme raciste a menacé de mort une professeure. La liste n’est pas exhaustive.