Cancer : le dépistage par test sanguin, ce n’est pas pour demain

Si les tests sanguins s’avèrent efficaces pour « déshabiller » et surveiller un cancer, ils ne permettent pas de dépister la maladie à un stade précoce.

Illustration. Un simple test sanguin chez une personne en bonne santé ne permet pas encore la découverte d'un cancer stade précoce. AFP/Fabrice Coffrini
Illustration. Un simple test sanguin chez une personne en bonne santé ne permet pas encore la découverte d'un cancer stade précoce. AFP/Fabrice Coffrini

    Sera-t-on bientôt capable de découvrir un cancer au stade précoce avec un simple test sanguin chez une personne en bonne santé ? La recherche multiplie les travaux mais les résultats sont peu probants pour le moment. Et pour cause, cela nécessite de mettre la main non pas sur des fragments génétiques recrachés par une tumeur, mais sur des cellules tumorales entières, dites circulantes.

    « On sait depuis longtemps qu’elles peuvent circuler dans le sang des malades atteints de cancer, nous explique Françoise Farace, chercheuse et responsable de laboratoire à l’Institut Gustave Roussy. Elles sont les plus agressives, mais elles sont rares, très hétérogènes, et surtout très fragiles. Quelques-unes vont subsister, s’arrêter dans un organe, traverser à nouveau les vaisseaux et rester en dormance ou proliférer pour devenir des micro-métastases. »