Face au retour des infections à entérovirus, dont les méningites, les autorités appellent à la vigilance

Les infections à entérovirus atteignent des niveaux équivalents à la période d’avant-Covid. Les jeunes enfants sont les plus à risques.

Les infections à entérovirus dont les méningites, sont en recrudescence à des niveaux équivalents à la période d’avant-Covid. (Illustration) AFP
Les infections à entérovirus dont les méningites, sont en recrudescence à des niveaux équivalents à la période d’avant-Covid. (Illustration) AFP

    Une recrudescence des cas d’infections à entérovirus qui rappellent l’avant-Covid ? Santé publique France a alerté ce mercredi que ces infections, dont les méningites, risquent d’affluer cet été, touchant notamment les jeunes enfants. Si elles sont le plus souvent bénignes, elles peuvent conduire, dans certains cas, à des formes sévères, neurologiques, respiratoires, cardiaques ou digestives.

    L’agence nationale de santé publique précise que cette augmentation des infections à entérovirus a été « observée dès le printemps, avec un nombre de méningites plus important entre les semaines du 18 mars au 19 mai par rapport à la même période en 2023 ».

    Ce phénomène s’est reflété dans les passages aux urgences et les hospitalisations pour méningite virale. En 2023, le nombre de ces infections a atteint 2 339 cas, « avec une ampleur de l’épidémie estivale proche de celle des années pré Covid-19 (2 720 cas en moyenne entre 2016 et 2019) ».

    Une transmission par contact

    Les entérovirus, qui se transmettent par contact d’une personne à l’autre ou avec des objets, provoquent plusieurs maladies infectieuses et engendrent des épidémies annuelles dans les zones tempérées. Le pic survient habituellement en juin et juillet, puis un second, d’ampleur moindre, en automne.



    « La vigilance reste donc de mise au cours de cet été 2024 devant toute recrudescence des cas d’infections à entérovirus et de méningites virales, en particulier chez les très jeunes enfants », souligne l’agence à l’attention des professionnels de santé.

    Elle insiste aussi sur le renforcement des règles d’hygiène familiale et en collectivités (lavage des mains, désinfection des surfaces), « essentielles pour limiter la transmission de ces virus, notamment aux personnes immunodéprimées et femmes enceintes ». En cas d’infection, le traitement cible seulement les symptômes, et tout antibiotique est inutile, rappelle Santé publique France.