Eurobasket féminin : « Ce soir, ça pique un peu », les Bleues battues par les Belges en demi-finales

Dominées toute la rencontre par une équipe de Belgique supérieure et finalement battue (63-67) en demi-finale, l’équipe de France jouera ce dimanche face à la Hongrie pour une médaille de bronze.

Les Bleues  (Photo by Jure Makovec / AFP)
Les Bleues (Photo by Jure Makovec / AFP)

    Triste fin de série pour la France. Présentes en finale de l’Euro sans interruption depuis 5 éditions, soit depuis l’édition 2013, les Bleues ont vu leur série s’arrêter brutalement, brusquement, samedi soir. Dans une Stozice Arena de Ljubljana (Slovénie), encore une fois tristement quasi désertique, elles ont été battues (63-67) par la Belgique lors de la deuxième demi-finale du championnat d’Europe. Leur incroyable baroud d’honneur et leur remontée en fin de match restera vaine (63-65, 39e). Il laissera finalement qu’encore plus de regrets. Une défaite qui ravivera sans doute aussi les critiques et la polémique nées après la décision de Jean-Aimé Toupane de se passer de Marine Johannès, partie dans la franchise de New York Liberty en début de préparation.

    « Il nous a manqué de la constance et une plus grande adaptation défensive, on aurait dû changer de défense plus tôt, regrettait Sandrine Gruda, meilleure marqueuses des Bleues avec 17 points, au micro de BeIN Sports. C’était à nous de nous battre, on est tombées sur un gros morceau, c’était la favorite de cette compétition, mais il y a beaucoup de regrets car on aurait pu prendre ce match. Notre équipe a montré du caractère (en fin de match), l’avenir est prometteur, mais aujourd’hui ça pique un peu. »

    Après avoir inscrit les premiers points de la partie, la France est débordée, dépassée. Meilleure attaque de l’Euro (avec une moyenne de 89,3 points par match depuis le début du tournoi), la Belgique ne tarde pas à confirmer son statut. La cible est réglée et les paniers défilent. Notamment à longue distance. Les joueuses de Toupane ne peuvent pas tenir la distance et déplorent déjà 10 longueurs de retard après 10 minutes (8-18). Meilleure joueuse de la compétition, Emma Meesseman a déjà inscrit 12 points... soit 4 de plus que le totale des Bleues. Elle finira le match à 24 unités.

    Un match pour la troisième place face à la Hongrie

    Portée par l’expérimentée Sandrine Gruda, la France grapille son retard (23-28, 16e). L’espoir renait... Mais les « Belgian Cats », le surnom des Belges, pourraient aussi bien être rebaptisées les diables rouges tant elles vont faire vivre un enfer aux Bleues lors du 2e quart-temps. Elles inscrivent 7 paniers à 3 points dans cette période. Un véritable récital. Une démonstration de force. Rien ne semble pouvoir leur résister. A la pause, le match semble déjà joué (30-44, 20e).

    Parties en Slovénie sans Gabby Williams (blessée) ni Marine Johannès (choix du staff), privées de l’intérieur Iliana Rupert (blessée à l’épaule dimanche dernier) - soit 3 des meilleures joueuses du groupe -, les Bleues lancent pourtant la révolte au retour des vestiaires. Maladroites jusque-là elles retrouvent leur adresse au meilleur moment grâce notamment à Alexia Chartereau qui plante 8 points de rang, dont 2 tirs à 3 points, et Marine Fauthoux. La défense devient enfin infranchissable. L’espoir renait au début du dernier acte (49-54, 31e). L’exploit redevient possible. Le duel devient irrespirable. Jusqu’à la dernière seconde et une perte de balle fatidique sur une attaque.

    Avant le match Rachid Meziane, le coach français de la Belgique, avait annoncé que le vainqueur de ce match deviendra le « favori pour la finales ». Pour les Belges, qui affrontent l’Espagne, se serait une première. Les Bleues, elles, ne seront pas championnes d’Europe pour la troisième fois de leur histoire après 2001 et en 2009. Jean-Aimé Toupane avait assuré avant l’Euro que tout autre résultat qu’une victoire finale serait « un échec » qu’il assumerait. En attendant d’éventuelles décisions, ses joueuses tenteront de sauver les meubles avec une médaille de bronze à aller chercher face à la Hongrie, dimanche (17h). Ce serait la 8e breloque européenne de suite. Ca compte aussi. Il faudra donc digérer la déception de cette défaite. A 13 mois des Jeux de Paris, ce revers doit aussi être analysé et servir de leçon pour avancer.