NBA : les Boston Celtics décrochent le titre de champion et deviennent l’équipe la plus titrée de l’histoire

Il n’y a désormais plus qu’une seule équipe au firmament de la NBA : les Boston Celtics, qui ont décroché dans la nuit de lundi à mardi le 18e titre de leur histoire, après avoir battu les Dallas Mavericks (106-88).

18e titre de son histoire pour Boston, grâce à sar victoire face à Dallas dans la nuit de lundi à mardi. Icon Sport / David Butler II-USA TODAY Sports/Sipa USA
18e titre de son histoire pour Boston, grâce à sar victoire face à Dallas dans la nuit de lundi à mardi. Icon Sport / David Butler II-USA TODAY Sports/Sipa USA

    16 ans qu’ils attendaient cela alors ils se sont mis à crier très fort. Les fans de Boston ont laissé sortir pendant deux heures plus d’une décennie de frustration pour se mettre à la hauteur, et surtout au niveau sonore, de l’événement : un titre de champion NBA pour leur équipe, le 18e de l’histoire de la franchise, un de plus que les Los Angeles Lakers. Un record.

    Les Celtics ont méchamment réglé leur compte aux Mavericks de Dallas (106-88) pour mettre un terme à ces finales NBA (4-1). Il n’y a eu aucun suspense, la nuit dernière dans ce mythique Garden de Boston. « On l’attendait depuis longtemps, soupire Jayson Tatum, les larmes aux yeux, à la fin de la rencontre. Je vais me souvenir de cette soirée toute ma vie. On a connu beaucoup de hauts et de bas ces dernières années, avec des défaites difficiles à avaler à la maison. Mais on l’a fait, on a gagné un championnat. »

    L’opposition était trop déséquilibrée et, tactiquement, le choix de Boston de se concentrer quasiment exclusivement sur les deux principaux dangers adverses, Luka Doncic et Kyrie Irving, s’est révélé payant : jamais les autres Mavericks n’ont su profiter des espaces offerts volontairement par la défense bostonienne. Les Celtics avaient visiblement ciblé ce qui, chez l’adversaire, leur coûterait le moins de points. Chez Luka Doncic, diablement efficace lorsqu’il pénètre à l’intérieur du cercle (10/16), c’était derrière la ligne à trois points : 2 sur 9 seulement, dont un air-ball au cœur du troisième quart-temps qui a arraché des soupirs d’incrédulité au public.

    Dallas n’a rien pu faire, Jaylen Brown MVP

    En attaque, les Celtics ont fait admirer tout au long de ces finales leur jeu de passes et leur occupation très inhabituelle du terrain, écartant au maximum les joueurs pour finir par trouver la solution soit derrière la ligne à trois points (39), soit en pénétration ou en coupes dans la raquette par des petits gabarits, comme Jrue Holiday par exemple, souvent trouvé sous le panier.

    Jaylen Brown, lui, a été efficace des deux côtés du parquet et a été désigné MVP (meilleur joueur) de ces finales, en remportant le trophée Bill Russell, du nom de l’ancienne légende des Celtics. « Je ne peux même pas mettre des mots sur ce que je ressens, peine à articuler Brown après la rencontre. Lors de la sieste de l’après-midi, j’ai rêvé que ma grand-mère, qui a été très importante pour moi (elle est décédée l’an dernier), était là et me serrait dans ses bras aujourd’hui. Je suis certain qu’elle a regardé, d’où elle est. Je suis extrêmement chanceux de faire partie de cette équipe. Cette récompense aurait pu aller à n’importe qui de l’équipe. »

    Ce titre honorifique aurait effectivement aussi bien pu aller à Jayson Tatum, incroyable d’esprit collectif et toujours auteur de bons choix. Il termine meilleur marqueur, rebondeur et passeur de son équipe durant ces play-offs. « Félicitations à Jaylen, il le mérite et il se l’est gagné, confesse Tatum. C’est un super accomplissement pour lui mais le principal objectif, c’était de gagner le championnat, peu importe qui était MVP. »

    Qu’aurait pu faire Dallas face à une équipe de Boston aussi prête et déterminée ? Pas grand-chose et pour ne rien arranger, les Celtics ont pu compter sur le retour du joker letton Kristaps Porzingis, blessé lors du match 2 de ces finales. Son entrée sur le parquet, pour l’échauffement, a fait se lever la salle, et crier les fans comme pour le retour du sauveur. Boston n’a pas eu beaucoup besoin de son ailier fort, et d’ailleurs ne l’a pas beaucoup utilisé : seulement dix minutes en début de match puis quasiment plus rien ensuite quand il est apparu assez clair que le match allait être à sens unique.

    Au bout de 45 secondes de jeu, Luka Doncic récoltait sa première faute de la soirée, après avoir été exclu lors du match 3, et le public se mettait à crier. Le vacarme : imaginez une salle qui hurle pour chaque point et chaque ballon récupéré, c’est-à-dire à peu près toutes les 30 secondes, autant qu’un stade de foot après un but ? « L’ancien manager de l’équipe (de 2003 à 2021) Danny Ainge m’avait dit un jour : ‘‘il n’y a rien de comparable à gagner un titre à Boston, avec les Celtics’', relève le pivot vétéran Al Horford (38 ans), enfin titré après près de 200 matchs de play-offs en carrière. Cette phrase m’est toujours restée dans la tête. »

    Les fans de Boston ont aussi énormément crié sur Kyrie Irving, l’ancien de la maison, arrivé au TD Garden avec sa fille, qu’il tenait par la main et qui a dû endurer toute la soirée les mots doux envoyés par le public à son ancien joueur. À la mi-temps, les Celtics menaient déjà de 21 points, et ont terminé cette première période par un panier réussi au buzzer, depuis son camp, par le remplaçant Payton Pritchard, seulement 1 minute sur le parquet hier et déjà auteur du même panier lors du match 1. Le signe qu’il n’y avait vraiment rien à faire pour Dallas.

    En seconde mi-temps, Boston a continué sa moisson de points et sa razzia aux rebonds. Les Celtics ont aussi intercepté deux fois plus de ballons que les Mavericks, signe de leur plus grande agressivité, et dans la dernière minute, l’entraîneur Joe Mazzulla a fait sortir tous ses titulaires, un à un, pour une standing ovation. Jayson Tatum a été rejoint sur le parquet par son fils, Deuce, 7 ans, qui lui a glissé à l’oreille : « Yea, daddy (oui, papa) ! Tu es le meilleur joueur du monde. » Ce à quoi la star des Celtics lui a répondu : « Tu as bien raison. » Les confettis sont tombés du ciel. Et les fans se sont mis à crier, évidemment.