Chars : avec le trafic de fret, les riverains voient apparaître des fissures sur leurs maisons

Les vibrations intenses provoquées par l’augmentation du trafic du fret inquiètent des habitants de Chars qui vivent près des voies. Ils redoutent des conséquences irréversibles pour leurs logements.

Chars. Avec l'arrivée du trafic de fret sur cette portion de la ligne J, des habitants ont vu leur quotidien chamboulé. L'aménagement d'un mur antibruit le long des voies limite les nuisances sonores, mais n'empêche pas les vibrations. LP/Marie Persidat
Chars. Avec l'arrivée du trafic de fret sur cette portion de la ligne J, des habitants ont vu leur quotidien chamboulé. L'aménagement d'un mur antibruit le long des voies limite les nuisances sonores, mais n'empêche pas les vibrations. LP/Marie Persidat

    « À 6 heures du matin, mon café bouge tout seul dans ma tasse quand je suis installé dans le canapé. » Erwan vit dans l’une des maisons situées le long de voies de la ligne J (Paris Saint-Lazare - Gisors), derrière la gare de Chars dans le Vexin (Val-d’Oise). Le passage des trains, c’est quelque chose qui fait partie du quotidien dans ce pâté de maisons. Ni Erwan ni ses voisins n’y prêtaient guère attention jusqu’à ce que soit rendu possible le trafic de fret. La ligne Serqueux-Gisors, opérationnelle depuis la fin mars 2021, est montée doucement en puissance.

    Actuellement, d’après les chiffres de SNCF Réseau, on compte jusqu’à onze trains de fret par 24 heures. Durant les travaux d’aménagement de l’infrastructure, on a beaucoup parlé des futures nuisances sonores craintes par les riverains. Mais aujourd’hui, c’est un tout autre phénomène qui est décrit par les premiers concernés. « Depuis notre salon, on sent des vibrations dans le sol, c’est assez impressionnant », témoigne Adeline.