Jouy-le-Moutier : ils ne veulent pas d’une nouvelle antenne-relais

Les habitants du quartier des Jouannes se mobilisent pour dire non à l’implantation d’une antenne. Ils s’inquiètent des risques sanitaires notamment pour les enfants.

 Un collectif de riverains, dont font partie Marion Nicolas et Mickaël Grenet, se mobilise contre l’implantation d’une nouvelle antenne-relais sur cette parcelle verte située rue des Vignes blanches.
Un collectif de riverains, dont font partie Marion Nicolas et Mickaël Grenet, se mobilise contre l’implantation d’une nouvelle antenne-relais sur cette parcelle verte située rue des Vignes blanches. LP/Marie Persidat

    « Nous voulons bien vivre avec notre temps, nous ne sommes pas contre les antennes… Mais il faut aussi que soit respectée notre santé ! » Les habitants du quartier des Jouannes ne veulent pas que soit implantée une nouvelle antenne-relais en plein cœur de cette zone résidentielle. C'est par un simple panneau de déclaration de travaux qu'ils ont appris la nouvelle fin septembre. L'opérateur Free a obtenu un permis de construire pour ériger une antenne de 26 m de haut sur une parcelle boisée située rue des Vignes blanches.

    La structure sera camouflée par un revêtement en forme d'arbre. Mais elle dépassera tout de même nettement de la végétation, beaucoup plus basse à cet endroit. « Et qu'est-ce qui nous dit que dans quelques années ils n'implanteront pas d'autres antennes ? », s'inquiète Mickaël Grenet, membre du collectif des Riverains des Jouannes qui s'est créé pour protester contre le projet. « Comme la plupart des habitants de la commune, j'ai choisi Jouy parce que c'est une ville qui comptait de nombreux espaces boisés. »

    Une pétition a recueilli 184 signatures

    Au-delà de l'aspect esthétique, c'est la dimension sanitaire qui inquiète ces citoyens. Et sur ce point-là malheureusement, les études et réglementations actuelles sont pour le moins floues. Dans sa résolution 1815, le Conseil de l'Europe préconise une intensité d'émission qui ne dépasse pas 0,6 volt/mètre. « En France il y a un vide complet à ce sujet », déplore le maire Jean-Christophe Veyrine (DVD). « J'entends les craintes. Mais j'entends aussi les gens qui se plaignent car ils n'ont pas assez de réseau sur leur portable. Je n'ai pas de réponse miracle. »

    Le collectif a déjà fait circuler une pétition qui a recueilli 184 signatures écrites de riverains (en parallèle, une pétition en ligne a également reçu l'adhésion de 197 personnes sur le site mes opinions.com ). Un recours gracieux a déjà été déposé contre le projet de pylône. Et pas moins de sept autres sont sur le point de l'être. « La cour de l'école se situera à seulement 200 m de l'antenne si elle est installée », souligne Marion Nicolas. « C'est d'autant plus grave qu'il y a déjà une autre antenne de téléphonie au niveau de la piscine. L'école sera prise entre les deux. » Une perspective qui inquiète beaucoup les parents de jeunes enfants nombreux dans le secteur. « Les enfants sont beaucoup plus sensibles aux ondes », estime Mickaël Grenet. « Demain ils seront bombardés en permanence, à l'école et à la maison. »

    Une rencontre est prévue mardi prochain entre le collectif, l'opérateur et la mairie. « Je vais écouter tout le monde, je fais cela en toute transparence », assure le maire Jean-Christophe Veyrine.