Les gynécologues du Val-d’Oise n’appliqueront pas le tiers payant au 1er juillet

Eaubonne, mardi 31 mai 2016. Une trentaine de gynécologues du Val-d’Oise et d’Île-de-France se sont réunis pour réaffirmer leur opposition à la loi Santé et leur refus d’appliquer le tiers payant généralisé.
Eaubonne, mardi 31 mai 2016. Une trentaine de gynécologues du Val-d’Oise et d’Île-de-France se sont réunis pour réaffirmer leur opposition à la loi Santé et leur refus d’appliquer le tiers payant généralisé. (LP/A.B.)

    S'informer sur la loi Santé, s'unir et résister. Tels étaient les leitmotivs de l'assemblée qui a réuni une trentaine de gynécologues et de gynécologues obstétriciens du Val-d'Oise et de l'Île-de-France, mardi soir, à l'hôpital d'Eaubonne, à l'initiative de la coordination 95 des médecins contre la loi Touraine. Si la loi Santé votée en janvier dernier entrera véritablement en vigueur le 31 décembre, le tiers payant généralisé pourra être proposé pour la maternité et les affections de longue durée dès le 1er juillet. Une mesure qu'ils se refusent catégoriquement d'appliquer. « Je n'ai pas le temps de vérifier si j'ai été payé, peste Roba Razak, une praticienne installée à L'Isle-Adam. Tous les patients n'ont pas déclaré de médecin traitant ou leur sécu n'est pas à jour. Ce n'est pas notre travail ! Je préfère prendre le temps pour m'occuper des patientes. » « La charge administrative est déjà importante, renchérit Chantal Petit, praticienne de Taverny. Là ça va entraîner une comptabilité fastidieuse et impossible ». « Et le médecin ne pourra plus prescrire les traitements qu'il juge adaptés à l'état des patients mais essentiellement ceux autorisés par les caisses sous peine de ne pas être remboursé », ajoute Caroline Leroux de la coordination 95.

    Les gynécologues présents ont également décidé d'une affiche commune qu'ils placarderont dans leur cabinet afin d'expliquer leur démarche à leurs patientes.