Meurtre du boxeur Wilfried Florentin à Bonneuil : interpellé « in extremis », « Freddy » va être mis en examen

Interpellé à Bruxelles, Jean-Michel B., alias « Freddy » doit être mis en examen pour le meurtre de ce jeune champion qui vivait à Boissy-Saint-Léger, survenu le 30 avril à Bonneuil-sur-Marne.

Wilfried Florentin (à gauche sur la photo, ici en 2021) a perdu la vie après une rixe à Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne). Icon Sport/Aleksandar Djorovic
Wilfried Florentin (à gauche sur la photo, ici en 2021) a perdu la vie après une rixe à Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne). Icon Sport/Aleksandar Djorovic

    Jean-Michel B., dit « Freddy », doit être mis en examen dans les heures qui viennent par un juge d’instruction de Créteil pour le meurtre du champion de boxe Wilfried Florentin le dimanche 30 avril à Bonneuil. Ce vendredi matin, cet homme de 36 ans était toujours écroué en Belgique. Visé par un mandat d’arrêt européen, il avait été arrêté à l’aéroport de Bruxelles alors qu’il s’apprêtait avec sa compagne à embarquer pour Abidjan, en Côte d’Ivoire, pays dont il est originaire (il a la double nationalité). Une interpellation « in extremis avant le décollage de l’avion », souligne une source policière.



    Cet agent de sécurité, qui travaillait la nuit du drame dans ce bar à chicha de Bonneuil, est soupçonné d’avoir tiré à deux reprises sur le champion de boxe. La dispute, dont on ne connaît pas la teneur, a éclaté vers 6 heures du matin. Le tireur serait parti avant de revenir à pied vers 8h30. Il a ensuite fait irruption dans l’établissement et a fait feu à deux reprises. Grièvement blessé, Wilfried Florentin décédera vers 11h30 à l’hôpital intercommunal de Créteil où il avait été transporté par des amis à lui. Le tireur, lui, avait pris aussitôt la fuite après les tirs.

    Un tournoi de foot en hommage à Wilfried ce lundi

    Juste après les faits, personne dans la boîte de nuit, pas même le patron, n’était en mesure de donner la véritable identité de Freddy. C’est en étudiant la vidéosurveillance que le groupe crim du SDPJ 94 est parvenu à remonter jusqu’à lui. Plus exactement grâce à la plaque d’immatriculation de la Citroën blanche conduite par l’agent de sécurité. La carte grise était au nom de sa compagne. Le couple vivait ensemble dans un appartement de Pierrefitte (Seine-Saint-Denis). D’après une étude de la téléphonie, ils ont franchi la frontière belge le 1er mai vers 4 heures du matin.

    « Freddy, j’ai bossé avec lui dans la sécurité, confie un vigile. Un type pas très grand mais super musclé façon gonflette. Il alternait les séjours en prison. Mais c’est un bon gars. Vraiment un type sympa. Je suis tombé des nues en apprenant ce qu’il s’était passé ».

    Un hommage sera rendu ce lundi à Wilfried Florentin à Boissy-Saint-Léger (3, place de la Boulaie), où il vivait. Ses proches organisent un tournoi de football en son honneur à partir de 14 heures.