Val-de-Marne : trois lycées évacués après une alerte à la bombe

Comme ce mardi à Créteil, un coup de téléphone malveillant a entraîné l’évacuation de trois lycées à Vitry-sur-Seine, Chennevières-sur-Marne et Créteil, ce vendredi matin, après une alerte à la bombe.

Vitry-sur-Seine, ce vendredi matin. Les policiers ont passé le lycée Jean-Macé au peigne fin après un coup de fil anonyme évoquant la pose d'une bombe. LP/Sylvain Deleuze
Vitry-sur-Seine, ce vendredi matin. Les policiers ont passé le lycée Jean-Macé au peigne fin après un coup de fil anonyme évoquant la pose d'une bombe. LP/Sylvain Deleuze

    « C’est classique en ce moment » déplore un policier. Vendredi matin, une nouvelle alerte à la bombe a entraîné l’évacuation de trois lycées dans le Val-de-Marne. « Je suis un membre d’Al-Qaïda. Je vais déposer trois bombes dans les lycées suivants », a simplement lâché une personne au téléphone. Mauvaise plaisanterie ou menace réelle ?

    Par mesure de précaution, les lycées Jean-Macé, à Vitry-sur-Seine, Édouard-Branly à Créteil et Samuel-de-Champlain, à Chennevières-sur-Marne, ont été entièrement évacués. Depuis la rentrée, les alertes de ce style se multiplient un peu partout.

    « À chaque fois cela mobilise des effectifs départementaux pour évacuer les centaines de lycéens en toute sécurité puis des brigades cynophiles, avec des chiens spécialisés dans la détection d’explosif sont déployés sur place, indique un proche du dossier. Des équipes de démineurs peuvent également être mobilisées. »

    « Si on attrape ce mauvais plaisantin, il faudra lui présenter la facture »

    Devant le lycée polyvalent Jean-Macé, implanté au pied de la station du RER C, seules une voiture de police et des militaires déployés dans le cadre du plan Vigipirate étaient visibles aux abords de l’établissement, ce vendredi vers 10 heures. Tous les élèves étaient rentrés chez eux. Le proviseur adjoint, présent sur place, expliquait brièvement la situation aux passants.



    Une enquête a été ouverte pour tenter de déterminer l’origine de ce coup de téléphone alors que les fausses alertes à la bombe se multiplient un peu partout en France. Le département n’avait pas connu d’évacuation jusqu’à mardi dernier dans l’après-midi, à Créteil. Les lycées Antoine-de-Saint-Exupéry et Gutenberg avaient été évacués après un coup de téléphone assez similaire.

    « Si on attrape ce mauvais plaisantin, il faudra lui présenter la facture car on mobilise des effectifs à chaque fois, sans parler des angoisses et des coups de chaud du personnel et des élèves », s’énerve une source proche de l’enquête.