VIDEO. Mais pourquoi tant de monde déteste les Mon chéri ?

FOOD CHECKING. C’est le chocolat le plus clivant des supermarchés. À l’occasion de la Saint-Valentin, on a cherché à comprendre pourquoi, en se rendant à la chocolaterie Saunion de Bordeaux, qui fabrique la guinette, un ancêtre du Mon chéri.

    « Je regoûte un Mon chéri 25 ans après avoir été traumatisée », dit la légende d’un TikTok montrant une femme qui porte le chocolat en question à sa bouche. Quelques secondes plus tard, elle a les larmes aux yeux et boit un verre d’eau. Tapez « Mon chéri » sur le réseau social et, sur votre écran de téléphone, s’affichera une collection de visages dégoûtés, d’hommes au bord des larmes ou d’enfants qui crachent leurs bouchées à la poubelle. Mais quel est donc le problème avec ce produit iconique de l’industriel Ferrero ?

    « C’est l’alcool qu’ils utilisent », répond Thierry Lalet. Sa chocolaterie artisanale Saunion, à Bordeaux, a été fondée en 1893. Et sa spécialité est même devenue son logo : une belle cerise enrobée imbibée de kirsch et enrobée de chocolat, la « guinette ». « C’est l’ancêtre du Mon chéri, explique le chocolatier. Tous les ans, nous sélectionnons un kirsch alsacien très spécifique pour y faire macérer nos cerises guignes. » Sur la liste des ingrédients du Mon chéri, il lit : « liqueur ». « Si c’était un alcool réputé, ils le préciseraient », poursuit Thierry Lalet. Il ouvre l’emballage et en tire un bonbon au chocolat, le coupe en deux et recueille de l’alcool sur le bout de l’index. Il goûte. « Ça a un goût d’alcool neutre. »



    Le détail des ingrédients sur la boîte précise « sirop de glucose, eau, alcool, sucre, arômes ». De quels arômes s’agit-il ? « Je ne peux pas vous le dire, répond Fausto Rotelli, directeur des affaires extérieures de Ferrero en France. La liqueur, c’est notre secret. C’est ce petit avantage compétitif qui fait que le Mon chéri est meilleur que certains autres. » Thierry Lalet abonde : « Si ce produit existe, c’est bien qu’il plaît à certaines personnes. »

    On le vérifiera dans la suite du reportage en organisant une dégustation à l’aveugle avec un couple de chefs, Aurora Storari et Flavio Lucarini, à la tête de l’excellent restaurant Hémicycle, à Paris. Pour découvrir leur verdict et voir comment notre chocolatier Thierry Lalet est parvenu à reproduire un Mon chéri quasiment à l’identique, appuyez sur le bouton « play ».