Tourisme : l’île de Noirmoutier ne manque pas de sel

Découvrez l’île vendéenne qui servira de départ au prochain Tour de France. A vélo au milieu des marais salants, par exemple.

 Le vélo reste le meilleur moyen de découvrir l’île, ses maisons aux volets bleus et ses plages.
Le vélo reste le meilleur moyen de découvrir l’île, ses maisons aux volets bleus et ses plages. Gilbert Dom

    On nous avait prévenus : « Ah, tu vas à Noirmoutier? Tu vas faire beaucoup de vélo! » Ce n'était pas une menace, c'est la réalité, et le deux-roues constitue la façon la plus agréable de parcourir cette île qui n'en est plus vraiment une, depuis qu'elle est reliée par un grand pont au continent. Les coureurs du Tour de France eux-mêmes en feront l'expérience, l'édition 2018 de la Grande Boucle démarrant de Noirmoutier le samedi 7 juillet. Donc, arriver sur place en voiture, pourquoi pas mais, ensuite, il est plus prudent de la laisser à l'abri et de poursuivre à deux-roues.

    C'est bon pour la ligne et cela permet de se remplir encore plus les poumons du bon air marin des stations balnéaires locales. Ces dernières ne dépassent pas la demi-douzaine et sont reliées par des pistes cyclables sur lesquelles cheminent des familles entières. En ville, plus la peine de se casser la tête à trouver un stationnement. A Noirmoutier-en-l'Ile, la plus grosse bourgade, on peut poser son bicloune presque partout, au pied du charmant château qui mérite le détour comme dans la très commerçante Grande-Rue ou la grande place de la République, qui accueille le marché du dimanche.

    Les plages, justement, parlons-en !

    Mieux, le vélo, c'est vraiment le moyen idéal pour parcourir la longue jetée Jacobsen, une digue de 5 m de hauteur et de 1,5 km de long ; un résumé d'histoire à elle seule. D'un côté, les vieux quartiers de Noirmoutier-en-l'Ile, avec ses maisons aux volets bleus et les marais salants de la réserve naturelle des marais de Müllembourg ; de l'autre, un bout du port. A chaque extrémité, soit l'entrée de ville, soit la baie de Bourgneuf, le bois de la Chaise et les plages. Les plages, justement, parlons-en !

    Jamais vous ne les approcherez d'aussi près et aussi facilement qu'à vélo. « Sans compter qu'en plus des plages connues il y en a plusieurs autres, cachées au bout d'un sentier qu'on ne repère que si on va à deux-roues, moins vite qu'en voiture qui, de toute façon, ne pourrait pas s'engager sur le chemin », avertit Laurent, un connaisseur de l'île qui y possède une résidence secondaire. « Entre Noirmoutier et Le Vieil, puis du Vieil à L'Herbaudière, c'est là qu'il faut chercher », conseille-t-il. Au sud, les marais salants occupent d'immenses superficies.

    Devinez quoi ? Des pistes cyclables très bien aménagées les longent et permettent d'approcher au plus près des sauniers en plein travail (lire ci-dessous) ou des oiseaux qui profitent de ces zones humides.

    ACCOMPAGNER UN SAUNIER

    De nombreux sauniers organisent des visites et des démonstrations. Gilbert Dom
    De nombreux sauniers organisent des visites et des démonstrations. Gilbert Dom Gilbert Dom

    Au milieu des marais salants, une silhouette solitaire agite une longue perche… Si vous passez par les marais salants, vous assisterez sans doute à ce spectacle, quelle que soit la saison. « Le travail ne s'arrête jamais sur un marais salant », souligne Hervé Zarka, saunier professionnel et président de la coopérative locale. « L'été, c'est comme sur les cartes postales, on récolte. Mais en hiver, il faut mettre le marais en jachère, en l'inondant. Et au printemps, comme en ce moment, c'est la saison où l'on doit préparer sa récolte, en enlevant la vase accumulée durant l'hiver. »

    Comme Hervé Zarka, de nombreux sauniers organisent des visites - on voit des panneaux au bord des routes - et sont heureux de parler de leur travail, en voie de disparition au lendemain de la Dernière Guerre mais qui contribue de nos jours à la réputation de l'île. Chez eux, on peut bien entendu acheter du sel, comme le font la plupart des restaurateurs du coin. Un sel aux propriétés particulières, dont il n'est pas exclu qu'il bénéficie bientôt d'une indication géographique protégée (IGP).

    SE LOGER

    La résidence Odalys de Noirmoutier-en-l'Ile est idéalement placée, entre le bourg et la plage des Dames. On y trouve des réductions en juin, comme à partir de 476 euros la semaine au lieu de 635 euros (- 25 %) du 16 au 23 juin pour un appartement 2-pièces pour 4 personnes, et 539 euros au lieu de 770 euros (- 30 %) pour une maisonnette pour 6 personnes. En plein été, le tarif augmente : 1060 euros la semaine du 18 au 25 août, par exemple, pour un 2-pièces pour 4 personnes, ou à partir de 780 euros la semaine suivante. Pratique aussi l'accueil à la nuit, à partir de 90 euros pour deux personnes.

    SE RENSEIGNER

    Auprès de l'office de tourisme de Noirmoutier. Son site est pratique et bien fait. Ou avec le Routard Pays de la Loire (Hachette), 13,20 euros.