Appâts, pièges… à Carrières-sur-Seine, les apiculteurs déclarent « la guerre au frelon asiatique »

Les producteurs de miel confectionnent une centaine de pièges sélectifs grâce à l’invention d’un confrère breton primée au concours Lépine. Objectif : quadriller la ville pour éradiquer ce prédateur.

Carrières-sur-Seine (Yvelines), ce dimanche 25 février. Les apiculteurs de la ville s'unissent pour construire des pièges à frelons asiatiques, prédateurs d'abeilles qui déciment les ruches. LP/Virginie Wéber
Carrières-sur-Seine (Yvelines), ce dimanche 25 février. Les apiculteurs de la ville s'unissent pour construire des pièges à frelons asiatiques, prédateurs d'abeilles qui déciment les ruches. LP/Virginie Wéber

    Le frelon asiatique est devenu le cauchemar des apiculteurs. Frédérique Tourrade, jeune amatrice qui s’est lancée dans la production de miel en septembre dernier à Carrières-sur-Seine (Yvelines), en a fait l’amère expérience. « J’ai acquis deux ruches que j’ai installées sur un terrain et lorsque je suis revenue de vacances mi-novembre, il n’y avait plus rien », se remémore la débutante qui s’est sentie « démunie face à ce frelon asiatique qui fait la loi ». « J’avais l’impression d’avoir mal fait quelque chose, ça a été difficile à vivre. »

    Dans cette commune de 5 km² séparée de Nanterre (Hauts-de-Seine) par la Seine, la situation s’est à ce point dégradée que l’ensemble des apiculteurs tirent la sonnette d’alarme, déclarant « la guerre au frelon asiatique ». L’an dernier, une trentaine de nids ont été enlevés sur le petit territoire. « On a failli perdre toutes nos colonies », réagit Yann Sgorlon, président de l’association API Carrières. Ce dimanche 25 février, une petite dizaine de membres s’affairaient ainsi sous le froid et la pluie, visseuses et pinceaux à la main.