Ce cafetier des Yvelines touche sa retraite avec 21 mois de retard : «C’est tellement injuste et honteux»

Après avoir travaillé toute sa vie, notamment au Café du palais de justice à Versailles, Jean-François a dû attendre près de deux ans avant de toucher son dû. Se sentant lésé, il réclame réparation en justice et alerte sur une situation exceptionnelle, mais pas isolée.

Versailles, le 25 janvier 2022. Jean-François était le gérant du Café du palais de justice de 2008 à 2015. LP/Julie Ménard
Versailles, le 25 janvier 2022. Jean-François était le gérant du Café du palais de justice de 2008 à 2015. LP/Julie Ménard

    « C’est tellement injuste et honteux, quand je pense qu’ils ont eu le culot de dire à l’audience que je n’avais subi aucun préjudice… » Jean-François n’en revient pas. Depuis plus de deux ans maintenant, il a le sentiment que la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) se moque de lui. À la retraite depuis 2019, il n’a touché son premier versement qu’en juin 2021, avec 21 mois de retard. Cet habitant du Mesnil-Saint-Denis (Yvelines) a pourtant travaillé toute sa vie, dont 27 ans au Lido à Paris et 7 autres à Versailles, où il était le gérant du Café du palais de justice.

    « Pendant 21 mois j’étais en pleine déprime, je ne pouvais rien faire : pas d’anniversaire, pas de vacances, relate le retraité. J’ai été obligé d’emprunter 15 000 euros à un proche. » Une somme qu’il estime à la hauteur de son préjudice, et qu’il réclame à la CNAV devant le pôle social du tribunal judiciaire de Versailles, qui rendra sa décision le 19 février.