« C’est quelque chose qui ne se reproduira pas » : dans les Yvelines, porteuses de flamme tout simplement

La flamme des Jeux paralympiques de Paris 2024 passera ce mardi dans le centre de Houdan, petite ville située à la limite de l’Eure-et-Loir, ainsi qu’au Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines. Ils seront quatre à porter le flambeau, deux sportifs et deux simples quidams, amies dans la vie.

Trappes, le 11 août 2024. Mélanie Decaille et Marie-Christine Vesco ont été photographiées à la fan-zone de Saint-Quentin-en-Yvelines avec la flamme qu'elles vont se relayer ce mardi, dans le Vélodrome national. DR
Trappes, le 11 août 2024. Mélanie Decaille et Marie-Christine Vesco ont été photographiées à la fan-zone de Saint-Quentin-en-Yvelines avec la flamme qu'elles vont se relayer ce mardi, dans le Vélodrome national. DR

    Marie-Christine Vesco, 64 ans, et Mélanie Decaille, 22 ans, n’en reviennent toujours pas. Ces « simples » habitantes de Guyancourt, qui se sont connues en faisant du bénévolat, vont porter la flamme paralympique lors de son passage, ce mardi, dans les Yvelines. Plus exactement au Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines, où se dérouleront les épreuves de para-cyclisme, mais sans public. Pour la voir, il faudra se rendre dans le petit centre de Houdan, d’où l’on pourra l’observer.

    « C’est quelque chose d’inédit et qui ne se reproduira pas dans ma vie », a bien conscience la retraitée qui a travaillé durant 49 ans chez Renault. « Sa petite-fille de cœur », elle, a encore du mal à croire à ce qui l’attend dans quelques jours au Vélodrome national. « Je suis complètement dans le déni, ça sera ainsi tant que je n’aurai pas la flamme entre les mains », admet l’étudiante en master de mathématiques à l’université de Paris-Saclay.

    Benjamin Thomas et Jeanne Le Pêcheur, autres relayeurs

    Il faut dire que rien ne prédestinait les deux femmes à cette expérience de vie. Aucune n’a le profil sportif des deux autres relayeurs qui sont attendus à leur côté sur le site : Benjamin Thomas, qui a décroché l’or sur l’Omnium le 8 août dernier, et Jeanne Le Pêcheur qui pratique le handbike avec passion. Marie-Christine et Mélanie sont juste reliées par une formidable amitié intergénérationnelle. C’est d’ailleurs ce qui a plu au comité de sélection.



    Tout est parti de Mélanie quand la jeune femme originaire de Martinique a proposé la candidature de son amie, dont le profil lui semblait parfait pour la tâche. « Marie-Christine est une personne incroyable, toujours bienveillante, gentille, souriante, qui essaye constamment d’apporter la joie autour d’elle », détaille celle qui a été obligée de garder le secret durant deux mois, à cause du protocole.

    « J’ai été émue aux larmes »

    Puis l’annonce a été faite en janvier dernier. « Ça a été une immense surprise, j’ai été émue aux larmes car c’est un acte totalement désintéressé et finalement, on va pouvoir le vivre ensemble », se réjouit la porteuse numéro 10 dont le moment de gloire est prévu à 17h21. C’est d’ailleurs Mélanie qui la précédera au cours du relais.

    « Pendant les 200 mètres que j’ai à faire, je compte marcher tout du long car je veux profiter de chaque seconde », projette la sexagénaire qui a prévu « une petite fête en famille, le soir même à la maison ». « Avec ma tenue de porteuse de flamme pour prendre des photos avec mes petits-enfants. J’espère qu’ils seront fiers de moi ! »