Gargenville : mystère autour de l’intoxication des collégiens
Les analyses effectuées après l’intoxication collective au collège Albert-Camus sont négatives. La piste d’une contamination dans les cuisines de la cantine semble exclue.
Mystère autour de l’intoxication collective dans un collège de Gargenville (Yvelines). Quinze jours après l’épidémie de gastro-entérite qui avait brutalement touché plusieurs dizaines d’élèves du collège Albert-Camus, les conclusions des analyses lancées par la préfecture viennent de tomber : les résultats sont négatifs. « Les investigations sur les locaux, l’eau et les aliments n’ont pas permis de déceler une preuve d’une cause alimentaire », indique un proche du dossier.
Le 15 janvier dernier, juste après le déjeuner à la cantine, 47 élèves ainsi que certains membres du personnel s’étaient plaints de symptômes gastriques : nausées, maux de ventre, vomissements. De nombreux pompiers ainsi que des équipes du Samu s’étaient rendus sur place pour prendre en charge les enfants. Aucun cas grave n’avait été signalé.
« Dans le cas de Gargenville, il convient d’être prudent »
Bien que surprenant, ce type de cas n’est pas exceptionnel. En 2010, puis en 2016, à Étampes (Essonne) et dans les environs, deux écoles avaient été touchées par une intoxication collective qui avait nécessité le déclenchement du plan Blanc. Les analyses n’avaient rien donné.
Ce mystérieux scénario se répète régulièrement, chaque année, dans les établissements scolaires. Les psychologues évoquent, pour certains de ces cas, la possibilité d’un « syndrome psychogène collectif » : si les symptômes sont bien réels, la cause est imaginaire.
« Dans le cas de Gargenville, il convient d’être prudent. Il y a peut-être une cause réelle, prévient une autre source. Les analyses disent seulement que ni les aliments préparés en cuisine, ni les locaux n’ont été contaminés par un germe, ajoute une autre source. Cela n’exclut pas d’autres pistes de contamination. Mais on ne le saura jamais. »
