«Je suis en train d’assister aux obsèques de mon parti»: dans les Yvelines, la LR Babette de Rozières amère après cette présidentielle

L’élue Les Républicains, conseillère régionale et restauratrice à Maule, n’avait pas hésité à dénoncer la mauvaise campagne de Valérie Pécresse quelques semaines avant le scrutin. Elle en veut notamment à son directeur de campagne Patrick Stefanini et à Patrick Karam, l’un de ses proches.

Paris. Babette de Rozières, chef cuisinier et animatrice de télévision, en veut terriblement à son ex-amie Valérie Pécresse et son entourage.
Paris. Babette de Rozières, chef cuisinier et animatrice de télévision, en veut terriblement à son ex-amie Valérie Pécresse et son entourage.

    On ne pourra pas lui reprocher sa cohérence. Pendant la campagne électorale, Babette de Rozières, conseillère régionale LR, tirait à boulets rouges sur Valérie Pécresse et son directeur de campagne, le discret Patrick Stefanini, également conseiller départemental dans le canton de Bonnières-sur-Seine. Elle prédisait une catastrophe. Ce qui arrivât finalement.

    Après la cuisante défaite de la candidate (LR), la célèbre restauratrice installée à Maule n’a rien perdu de sa verve et répète ce qu’elle a toujours dit : « Valérie n’était pas prête. Je ne lui ai jamais rien caché de mon inquiétude. Je suis allée la voir sur la terrasse de son bureau. Cette primaire l’a abîmée. »



    « Elle aurait dû attendre 2027 »

    Selon la conseillère régionale, le timing n’était pas bon. « C’était trop tôt pour elle. Elle aurait dû attendre 2027 pour assurer d’abord son deuxième mandat à la tête de la région Ile-de-France. Mais elle n’a rien voulu entendre, confie l’élue, remontée contre Valérie Pécresse, son directeur de campagne Patrick Stefanini et Patrick Karam, l’un de ses proches. Regardez ce qui a été fait pour l’outre-mer ! Rien. Karam en a fait sa priorité. Résultat, les Ultramarins ont voté Mélenchon. »

    Pour autant, Babette ne veut « pas tirer sur l’ambulance. » Malgré la rancœur et la colère, elle ne se réjouit pas de la défaite de son ex-amie politique et ne se montre guère enthousiaste pour les législatives de juin prochain.

    C’est pour « son » parti qu’elle montre le plus d’amertume, celui qu’elle avait rejoint en 1989 après avoir rencontré Jacques Chirac. « La situation des LR m’attriste beaucoup. Aujourd’hui, je suis en train d’assister aux obsèques de mon parti. À cause de Valérie. Elle a plombé LR. »