Prison de Magnanville : malgré le veto de la région, le projet n’est pas enterré
Valérie Pécresse a fait voter une motion pour s’opposer à l’inscription du projet de prison dans le nouveau plan d’urbanisme du conseil régional qu’elle préside. Un coup dur pour ce dossier… mais ce sera à l’État de trancher.
Valérie Pécresse a peut-être fissuré les murs de la future prison de Magnanville (Yvelines). La présidente (Libres !) du conseil régional d’Île-de-France refuse d’inscrire la construction de ce centre pénitentiaire de 700 places dans son nouveau plan d’urbanisme. Dans une motion votée mercredi, elle a annoncé que « l’implantation d’une maison d’arrêt à Magnanville » était incompatible avec le Schéma directeur de la région Île-de-France environnemental (Sdrif-e).
En début d’année, Valérie Pécresse avait déjà montré des signes d’agacement devant « le flou et les tergiversations » des services de l’État sur ce dossier. Sans pour autant s’y opposer. Après un courrier de clarification de la préfecture d’Île-de-France, elle semblait avoir été convaincue. Jusqu’à cette volte-face inattendue qui s’inscrit, toutefois, dans un contexte de « sobriété environnementale » : le nouveau Sdrif-e promet de diviser par trois la consommation de terres alors que la construction de la prison prévoit la destruction de 87 ha de surfaces agricoles.