Prison de Magnanville : malgré le veto de la région, le projet n’est pas enterré

Valérie Pécresse a fait voter une motion pour s’opposer à l’inscription du projet de prison dans le nouveau plan d’urbanisme du conseil régional qu’elle préside. Un coup dur pour ce dossier… mais ce sera à l’État de trancher.

Magnanville (Yvelines). Rejeté par une grande partie des habitants de Magnanville et des communes alentour, le projet de prison l'est désormais par Valérie Pécresse, la présidente de la région (Archives). LP/Mehdi Gherdane
Magnanville (Yvelines). Rejeté par une grande partie des habitants de Magnanville et des communes alentour, le projet de prison l'est désormais par Valérie Pécresse, la présidente de la région (Archives). LP/Mehdi Gherdane

    Valérie Pécresse a peut-être fissuré les murs de la future prison de Magnanville (Yvelines). La présidente (Libres !) du conseil régional d’Île-de-France refuse d’inscrire la construction de ce centre pénitentiaire de 700 places dans son nouveau plan d’urbanisme. Dans une motion votée mercredi, elle a annoncé que « l’implantation d’une maison d’arrêt à Magnanville » était incompatible avec le Schéma directeur de la région Île-de-France environnemental (Sdrif-e).

    En début d’année, Valérie Pécresse avait déjà montré des signes d’agacement devant « le flou et les tergiversations » des services de l’État sur ce dossier. Sans pour autant s’y opposer. Après un courrier de clarification de la préfecture d’Île-de-France, elle semblait avoir été convaincue. Jusqu’à cette volte-face inattendue qui s’inscrit, toutefois, dans un contexte de « sobriété environnementale » : le nouveau Sdrif-e promet de diviser par trois la consommation de terres alors que la construction de la prison prévoit la destruction de 87 ha de surfaces agricoles.