Rambouillet : les agents hospitaliers inquiets pour leur avenir ont débrayé une heure

Rambouillet, ce mardi. Les employés de l’hôpital de Rambouillet se sont réunis une heure dans le hall d’entrée afin d’être informés sur les réponses de l’Agence régionale de santé données la veille aux syndicats.
Rambouillet, ce mardi. Les employés de l’hôpital de Rambouillet se sont réunis une heure dans le hall d’entrée afin d’être informés sur les réponses de l’Agence régionale de santé données la veille aux syndicats. (LP/L. Mt.)

    Ils étaient une cinquantaine, réunis dans le hall d'entrée, mais c'est bien « toutes les catégories de personnel » qui s'inquiètent toujours de l'avenir de l'hôpital de Rambouillet. Au lendemain d'une réunion à ce sujet avec l'Agence régionale de santé (ARS) à Versailles, les délégués syndicaux en ont effectué le compte rendu ce mardi devant les salariés qui avaient décidé de débrayer une heure durant.

    L'hôpital est actuellement engagé dans un projet de regroupement des services avec l'hôpital André-Mignot au Chesnay. Projet qui doit être finalisé le 30 juin dans le cadre de la loi Groupement hospitalier de territoire (GHT). « L'ARS ne nous a pas rassurés, estime Nathalie Dubois, déléguée CGT, même si elle nous a affirmé que l'hôpital était stratégique pour le Sud Yvelines. Pour autant, nous allons rester vigilants jusqu'au bout. »

    L'agence régionale de santé a cependant souligné que l'établissement de Rambouillet « est fragile » et que le GHT est pour lui une « opportunité de retrouver une trésorerie saine » face à un déficit qui s'élève à 2,3 M€. La refonte toucherait ainsi tous les services et notamment l'hôpital de jour, la chirurgie, les consultations, le bloc opératoire, la radiographie et les urgences. Le laboratoire ne garderait, lui, que les bilans urgents de moins de 2 heures, le reste partant au Chesnay. « Ce qui doublera le temps d'attente pour les résultats », déplore Morad Mazzargo, membre du comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). « On ne parle que de faire des économies, note Idrissa Bognounou, médecin urgentiste. Mais nous ne demandons pas la lune, on veut simplement faire notre métier correctement pour les patients. C'est le personnel paramédical qui sera principalement touché, mais le personnel médical en fera les frais. » De son côté, le directeur de l'établissement Philippe Gauze n'a pas souhaité réagir à chaud à ce mouvement et affirme qu'il « fera le point sur la situation dans les prochains jours. »

    Les salariés devraient, sans doute en mai, manifester et distribuer des tracts sur le marché de Rambouillet. Une pétition circule par ailleurs et le collectif « défense et développement de l'hôpital de Rambouillet » organisera une réunion publique le 28 avril en présence des médiatiques urgentistes Patrick Pelloux et Christophe Prudhomme.