Trappes : jeu de chaises musicales au conseil municipal

Élus en 2014 sur la liste de Guy Malandain (PS), Luc Dauvergne prend son indépendance et Gérald Monniot rejoint l’opposition.

 Luc Dauvergne (en haut à droite) conseiller municipal de Trappes a quitté le groupe majoritaire dirigé par le maire (PS) Guy Malandain (à gauche au centre). Gérald Monniot (en bas à dr.), d’abord dans la majorité puis indépendant, vient lui de passer dans l’opposition menée par Othman Nasrou (LR).
Luc Dauvergne (en haut à droite) conseiller municipal de Trappes a quitté le groupe majoritaire dirigé par le maire (PS) Guy Malandain (à gauche au centre). Gérald Monniot (en bas à dr.), d’abord dans la majorité puis indépendant, vient lui de passer dans l’opposition menée par Othman Nasrou (LR). LP/Aurélie Foulon et DR

    A un peu moins d'un an des élections municipales, les lignes commencent à bouger au sein de certains conseils municipaux. Et Trappes n'échappe pas à la règle. « C'est de saison », sourit le maire (PS) Guy Malandain face aux changements récemment intervenus. Un jeu de chaises musicales qui a conduit Luc Dauvergne, élu de la majorité, à devenir indépendant, et Gérald Monniot, élu lui aussi sur la liste Malandain en 2014, à rejoindre le groupe d'opposition Trappes Citoyen mené par Othman Nasrou (LR).

    Gérald Monniot : « L'équipe municipale à laquelle j'ai appartenu pendant toutes ces années ne peut plus rien apporter à notre ville »

    Les deux hommes avaient déjà montré un « désaccord profond sur la constitution du conseil municipal en début de mandat », rappelle Luc Dauvergne, et notamment sur la venue de Benoît Hamon. Des réserves qui, selon Luc Dauvergne n'ont « cessé de grandir » au fil des années, lequel ne se « reconnaît plus aujourd'hui » dans le groupe majoritaire où règne, toujours d'après l'élu, une « guerre larvée menée par certains élus de la majorité » (NDLR : le 10e adjoint Ali Rabeh réfléchit à une éventuelle candidature pour les municipales). « En tant qu'adhérent de LREM (La République en Marche) je me reconnais encore moins dans leur ligne politique, poursuit Luc Dauvergne. Où est leur attachement pour la laïcité et la défense des valeurs républicaines ? Malgré toute ma reconnaissance pour le travail effectué et mon amitié pour le maire de Trappes et quelques personnes du groupe, je tire aujourd'hui les conclusions de ces déceptions. »

    Gérald Monniot, adjoint à l'urbanisme lors du mandat précédent, se dit face à une « fin de règne un peu douloureuse » en parlant de Guy Malandain, ressentant lui aussi des « tensions internes » dans la majorité. « L'équipe municipale à laquelle j'ai appartenu pendant toutes ces années ne peut plus rien apporter à notre ville, explique-t-il. Maintenant, dans l'optique des prochaines élections, je rejoins Othman Nasrou. Je reste un homme de gauche mais le temps des étiquettes politiques et des querelles partisanes est révolu, il faut rassembler. »

    Guy Malandain : « J'en ai connu d'autres en 40 ans de vie d'élu, cela s'appelle la démocratie »

    Une explication que ne goûte guère le maire qui « n'accepte pas moralement » de voir Gérald Molliot rejoindre la « droite dure ». « Quand on a été élu sur une liste de gauche, j'appelle ça tromper les électeurs, insiste Guy Malandain. Ceci dit, chacun a le droit de faire ce qu'il veut. Quant à Monsieur Dauvergne, il continue à participer à nos réunions de groupe, je respecte son choix d'être indépendant. » Les tensions internes soulevées par les deux élus sont, selon l'édile « des désaccords certes, mais pas sur le fond ». « J'en ai connu d'autres en 40 ans de vie d'élu, cela s'appelle la démocratie », conclut Guy Malandain.