En finir avec la galère des transports

En finir avec la galère des transports

    Entre un réseau routier saturé et des transports collectifs qui laissent à désirer, l'Association pour l'amélioration des transports sur le plateau de Saclay (ATPS) organise aujourd'hui, dès 8 h 15, une manifestation* « festive », dénonçant « le délabrement des transports publics et le manque d'alternative à la voiture individuelle pour la desserte du plateau de Saclay ». Une situation qui inquiète d'autant plus que le territoire poursuit son développement.

    « Un RER B saturé et un RER C obsolète.» Hier matin, cohue à Massy (Essonne). Un problème de rail, à Châtelet, provoque de grosses perturbations sur la ligne B. Les usagers pestent. Antonia, 35 ans, maître de conférences en biologie, se montre plus philosophe. « Tous les jours, sur un trajet d'une demi-heure, il faut ajouter quinze à vingt minutes, soupire-t-elle. Il y a trop de mondeâ?¦ » Et trop de pannes. La pétition lancée par ATPS pour un plan d'urgence a recueilli plus de 5 000 signatures. La ligne aux 840 000 voyageurs par jour a vu augmenter ses usagers de 35 % en dix ansâ?¦ Côté RER C (branche Versailles-Massy-Juvisy), « l'offre n'est plus performante », affirme Marc Pélissier, secrétaire général de l'association des usagers des transports.

    « Un réseau de bus médiocre et sous-dimensionné ». « Un peu plus de fréquence aux heures de pointe ne ferait pas de mal, sourit Cyril, 40 ans, ingénieur pour Danone sur le site de Polytechnique. Surtout lorsque tout le monde sort en même temps du RER ! » Ce dernier, habitant de Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine), s'apprête comme chaque matin à grimper dans le bus 91.06, bondé aux heures de pointe. Cette ligne en site propre, saluée par les usagers lors de sa mise en place en mai, a vu sa fréquentation bondir de 12 000 voyages lors de sa première semaine d'exploitation, à près de 22 000 récemment. ATPS souhaiterait une capacité agrandie des bus et un plus fort cadencement. Autre regret : l'absence d'axe nord-sud Versailles-Les Ulis.

    « Des voies impraticables pour le vélo, pas de trottoirs. » « Il existe quelques axes de pistes cyclables, mais le maillage n'est pas cohérent sur le plateau », rappelle Loïc Bertrand. « Et certaines sont franchement vétustes », ajoute Emmanuel Ferrand, secrétaire de l'association. Et à pied ? « Rejoindre par exemple Polytechnique à Paris-Sud-XI, 2 km plus loin, c'est impossible ! » soupire Emmanuel Ferrand.

    * 8 h 15 à la sortie principale de la gare du Guichet (RER B), à Orsay, côté tête de train.