Ile-de-France : la région veut recenser les plus beaux arbres

La première réunion du comité régional des arbres remarquables, qui s’est tenue ce mardi à Versailles, se donne pour mission de recenser et classer les plus beaux d’entre eux.

 La région Ile-de-France veut recenser ses arbres les plus remarquables. Comme ici, dans le parc Caillebotte de Yerres (Essonne).
La région Ile-de-France veut recenser ses arbres les plus remarquables. Comme ici, dans le parc Caillebotte de Yerres (Essonne). LP/N.G.

    L'arbre constitue un patrimoine à préserver. Surtout ses spécimens les plus rares. La première réunion du Comité régional des arbres remarquables s'est tenue ce mardi à Versailles. « Notre ambition consiste à les recenser sur la base de critères communs et en tenant compte d'un état des lieux afin de parvenir à une cartographie. Ensuite, nous passerons au stade de la protection », explique Yann Wherling. Suite à la remise d'un rapport sur ce sujet en septembre 2017, ce conseiller régional a été mandaté par Valérie Pécresse, la présidente LR de la région, afin de contribuer, à travers cette réflexion, à « l'enrichissement » du Plan vert de la région, visant à créer 500 ha d'espaces verts d'ici à 2021.

    La dizaine d'experts publics et associatifs réunis, dont Alain Baraton, le jardinier en chef du Domaine de Versailles, sont tombés d'accord sur les critères à retenir : âge de l'arbre, morphologie, espèce, esthétique, lien à l'histoire ou la culture locale.

    Créer un référentiel commun

    « Ils n'ont aucun statut. Si nous arrivons à créer un référentiel commun, nous pourrons les protéger efficacement car ce sont des êtres vivants, des témoins de notre histoire », ajoute Alain Baraton qui en dénombre une dizaine au sein du domaine du château dont certains plantés sous Louis XIV. La Seine-et-Marne n'a pas non plus attendu pour agir. Elle a classé 130 arbres « d'intérêt départemental » et cinq ont même été labellisés par Arbres, une association connue pour ses combats dans ce domaine.

    La ville de Paris mène aussi une action exemplaire. Parmi les 500 000 arbres de la capitale, elle en dénombre 193 « remarquables ». Chacun possède une fiche propre à l'usage de ses jardiniers.

    Cette intention n'exonère par d'une exploitation économique des forêts. « Il ne s'agit pas de mettre la forêt sous cloche. Celle-ci a besoin de vivre et d'être mieux connue des Franciliens. Protéger, oui mais aussi exploiter. Voilà, le bon chemin », martèle Anne Cabrit, présidente de l'Agence des Espaces Verts (AEV), chargée de la mise en œuvre de cette initiative « émergente ».