Yvelines : ils cambriolaient trois maisons par jour

Deux Chiliens ont écopé de deux ans de prison ferme pour une série de cambriolages.

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Illustration. SÉBASTIEN SALOM-GOMIS/SIPA

    Ils ont parcouru 12 000 km depuis le Chili dans le seul but de voler en France. Ces deux hommes, âgés de 40 et 44 ans, ont été condamnés vendredi soir par le tribunal correctionnel de Versailles à des peines de deux ans de prison ferme. Ils ont été reconnus coupables d'avoir mené une véritable razzia sur les maisons de la région parisienne entre le mois de mai et fin juillet.

    Leur premier coup remonte au16 mai, à Montigny-le-Bretonneux. Après avoir vérifié l'absence des occupants des lieux en sonnant à la porte, le duo fait le tour et force la porte arrière. Ils fouillent les lieux et font main basse sur des bijoux, de l'informatique, des appareils multimédias et des vêtements. « Ils sont restés environ 20 minutes chez nous et ils ont pris une cinquantaine d'objets, explique le propriétaire. On l'a d'autant mal vécu que c'est arrivé au mauvais moment, en même temps qu'un événement familial. »

    Grâce aux caméras de surveillance de la maison, les policiers disposent de bonnes photos qu'ils partagent avec tous leurs services. Une démarche qui leur permet de faire le lien avec une tentative dans une maison de Châteaufort où le déclenchement du système d'alarme avait dissuadé les intrus. Un autre cambriolage est commis au Mesnil-Saint-Denis et au Perray-en-Yvelines. Les voleurs sont repérés deux fois à bord d'un Renault Espace, au Mesnil et aux Mureaux, mais ils prennent trop de risque pour s'échapper, allant jusqu'à percuter une autre automobiliste. Les policiers sont contraints d'abandonner la poursuite.

    Les enquêteurs découvrent qu'ils ont acheté leur véhicule à Gennevilliers (Hauts-de-Seine) en fournissant un faux permis de conduire. Les Chiliens l'ont d'ailleurs recontacté pour lui proposer de lui racheter la voiture. Les policiers profitent de ce rendez-vous pour intercepter les voleurs qui passent aux aveux complets, précisant qu'ils commettent au moins trois cambriolages par jour pour revendre leur butin à un receleur. « Je fais ça pour faire vivre ma famille, a expliqué l'un d'eux, honteux, lors de son procès. Je suis venu en France pour travailler mais ça s'est mal passé. Je suis devenu un délinquant. »