Retourner au peuple et demander leur avis aux citoyens est inattaquable. Ils le réclament depuis sept ans. Sauf qu'on le fait au pire moment et de la pire façon, juge Natacha Polony, directrice de la rédaction de « Marianne ».
C'est fascinant : on imagine le président de la République dans son bureau en train de regarder les chaînes d'information en continu et de se délecter. Parce qu'on a vraiment l'impression qu'Emmanuel Macron a annoncé la dissolution pour se dire qu'il était redevenu le maître des horloges, voir les commentateurs commenter et les oppositions se déchirer et se dire que c'était lui qui décide et qui domine. Le but réel de cette dissolution, si on parle en termes de bien commun, de République et d'intérêt des citoyens, est beaucoup plus compliqué. Il n'y a pas la moindre logique, la moindre cohérence autre que tacticienne à cette décision.