Accueil

Politique
Copé et la boîte à fric de l'ump

Article abonné

Copé et la boîte à fric de l'ump

Par

Publié le

Je m'abonne pour 1€

Après les révélations du "Point", le président de l'UMP a voulu contre-attaquer. Une charge maladroite... et il semble bien isolé. Cette affaire révèle les dissensions dans l'opposition, qui n'avait pas besoin de cela à quelques semaines des élections municipales.

Pendant que la Sarkozie fait le dos rond, refusant de commenter cette incroyable «affaire Buisson», priant pour qu'elle soit enterrée aussi vite que le Canard l'a déterrée, il en est un qui rêve, en douce, que ce tapage devienne assourdissant. C'est Jean-François Copé. Car, depuis que, le 27 février dernier, le Point lui a dédié sa une (surtitre : «Sarkozy a-t-il été volé ?» ; titre : «L'affaire Copé» ; sous-titre : «Enquête sur l'argent de la campagne présidentielle 2012»), le président de l'UMP est au-dessous de la ligne de flottaison.

«Jean-François est malheureux, dit l'un de ses amis. Il n'a pas vu la torpille venir.» Celui qui nous chuchote cette confidence n'a échangé avec lui «que par SMS». Mais, pour ce proche de la première heure, cela fait peu de doute, l'homme, pourtant passé maître dans l'art du culbuto, est profondément meurtri. La preuve, l'accusé se calfeutre chez lui et refuse de parler aux ténors UMPistes, même copéistes. «Pour la première fois depuis qu'on se connaît, depuis qu'on s'aime, il ne m'a pas répondu, note, chagrin, le sénateur de Paris Pierre Charon. C'est la preuve qu'il est blessé.» A peine sorti de la désastreuse histoire des pains au chocolat, tout juste remis du cataclysmique congrès UMP de novembre 2012, celui que ses détracteurs surnomment «Monsieur 1 %», en raison de son score toujours identique - et catastrophique - dans les sondages, peine à affronter cette tempête. Accusé d'avoir favorisé, avec l'argent de l'UMP, la société de communication Bygmalion fondée par deux de ses proches, Bastien Millot et Guy Alves, «JFC» recommence à tanguer, esquinté par cet uppercut inattendu.

Votre abonnement nous engage

En vous abonnant, vous soutenez le projet de la rédaction de Marianne : un journalisme libre, ni partisan, ni pactisant, toujours engagé ; un journalisme à la fois critique et force de proposition.

Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne