Ce week-end, des figures issues de la droite et de la gauche se réunissent pour, disent-ils, esquisser une voie souverainiste entre la Macronie et Marine Le Pen. Sans toutefois qu’elle se traduise, à ce stade, par une liste commune aux élections européennes.
Un « laboratoire ». C’est ainsi que Julien Aubert et Georges Kuzmanovic conçoivent leurs « Rencontres de la souveraineté » prévues à Nîmes les samedi 23 et dimanche 24 septembre. Il s'agira d'un week-end de discussions, de débats, de tables rondes réunissant des personnalités issues de la droite et de la gauche. « Les souverainistes des deux rives », lit-on sur la brochure. Une sorte de redite, comme il y en a eu d’autres depuis, jamais fructueuses, de ce qu’a tenté Jean-Pierre Chevènement lors de l’élection présidentielle de 2002.
Vingt ans plus tard, les temps ont changé. Sur le marché des idées politiques, tous les partis – à l’exception des écologistes et de la gauche trotskiste la plus hostile à la notion de frontière – ont investi le créneau de la souveraineté française. Le Rassemblement national (RN) est, indubitablement, celui qui se l’est approprié avec le plus d’efficacité. Aux yeux des électeurs, pas de doute : Marine Le Pen est la principale candidate souverainiste du répertoire actuel. De l’autre côté, Emmanuel Macron défend depuis des années son fumeux concept de « souveraineté européenne », seule à même de préserver, dit-il, l’indépendance de notre nation.