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Eric Zemmour, candidat du parti Reconquête! à la présidentielle, à Metz le 18 mars 2022.
Eric Zemmour, candidat du parti Reconquête! à la présidentielle, à Metz le 18 mars 2022.
Jean-Christophe VERHAEGEN / AFP

Mort de Colonna, guerre en Ukraine, ministère de la "remigration" : les 3 infos de la nuit

Pendant que vous dormiez

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La candidate LR à la présidentielle, Valérie Pécresse, a appelé à ne « pas embraser la Corse » après la mort d’Yvan Colonna. Le président Zelensky s’est dit prêt à discuter avec Poutine au sujet du Donbass et de la Crimée. Le candidat d’extrême droite, Éric Zemmour, a déclaré vouloir créer un « ministère de la “remigration” », afin de lutter contre l’immigration légale et illégale. Les informations de la nuit qu’il ne fallait pas rater.

Mort de Colonna : Pécresse appelle à « ne pas embraser la Corse »

La candidate de droite Valérie Pécresse a déploré lundi soir « un drame » à l'annonce de la mort d'Yvan Colonna, appelant « à ne pas embraser la Corse » tout en estimant qu'Emmanuel Macron avait « joué la montre » dans le dossier des prisonniers corses. Yvan Colonna, le militant indépendantiste corse condamné à la perpétuité pour l'assassinat du préfet Erignac, est décédé lundi soir des suites de son agression à la prison d'Arles le 2 mars, a annoncé sa famille à l'AFP, via son avocat Patrice Spinosi.

« Sur Yvan Colonna, c'est un drame, et j'appelle à garder le calme et le sang froid et à ne pas embraser la Corse », a déclaré la candidate LR à la présidentielle sur CNews, après les manifestations parfois violentes de ces dernières semaines. « Je souhaite le retour à l'ordre en Corse et j'appelle tous nos compatriotes corses au calme et à la retenue », a-t-elle ajouté, estimant « absolument indispensable dans le contexte actuel » de renforcer les forces de l'ordre sur place.

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Pour la candidate de droite, « on ne négocie pas sous la pression de la rue, on négociera (sur l'autonomie de la Corse) quand l'ordre sera revenu », a-t-elle affirmé. Elle s'est déclarée « favorable, mais pas que pour la Corse, à un grand pacte avec les régions ». « Je veux cette décentralisation, je suis régionaliste et patriote et européenne, je n'ai pas peur de donner du pouvoir aux régions mais si on donne de l'autonomie, il faut que ce soit avec des obligations de résultat », a-t-elle développé.

Ukraine : Zelensky prêt à discuter du Donbass et de la Crimée

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est dit prêt lundi à discuter avec son homologue russe Vladimir Poutine d'un « compromis » sur le Donbass et la Crimée pour « arrêter la guerre ». Tout compromis au sujet de ces territoires devra toutefois être ratifié par les Ukrainiens par référendum, et être accompagné de garanties de sécurité pour son pays, a-t-il averti. Et il a également prévenu que l'Ukraine sera « détruite » avant de se rendre.

« Au cours de la toute première rencontre avec le président de la Russie, je suis prêt à soulever ces questions, elles sont pertinentes, elles sont importantes pour nous, au sujet des territoires occupés », a déclaré Volodymyr Zelensky dans une interview à Suspilne, un média public régional ukrainien. Il s'est dit prêt, lors de cette hypothétique rencontre avec Vladimir Poutine, à « essayer d'aborder tout ce qui contrarie et mécontente la Russie ». « Je crois que la question de la Crimée et du Donbass est une histoire très difficile pour tout le monde », a admis Volodymyr Zelensky.

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La Crimée a été annexée par la Russie en 2014, et le Donbass est une région de l'est de l'Ukraine où des séparatistes prorusses ont proclamé deux « républiques », uniquement reconnues par Moscou. « Pour trouver une issue, nous devons d'abord faire le premier pas vers des garanties de sécurité » et arrêter les hostilités, a-t-il noté. Un éventuel accord avec Moscou sur la Crimée et le Donbass devra être soumis à référendum, a-t-il prévenu. « Je l'ai expliqué à tous les groupes de négociation : lorsque vous parlez de tous ces changements, et ils peuvent être historiques, (...) nous en viendrons à un référendum », a-t-il dit.

Zemmour veut « un ministère de la "remigration" »

Le candidat d'extrême droite Éric Zemmour est allé un cran plus loin lundi soir sur M6 dans sa lutte contre l'immigration, annonçant vouloir « un ministère de la “remigration” », concept de la pensée identitaire, pour expulser les « étrangers dont on ne veut plus », « clandestins », « délinquants », « criminels » et « fichés S ». « Je veux un ministère de la "remigration" et de l'expulsion des étrangers dont on ne veut plus », a-t-il déclaré, souhaitant notamment rétablir pour « les clandestins », le « délit de clandestinité qui n'existe plus depuis 2012 ». « J'expulse les délinquants, les criminels, j'expulse les fichés S, j'expulse tous les gens dont on ne veut plus », a-t-il poursuivi.

« Le ministère aura des moyens, il aura des charters, on fera des vols collectifs », a développé Éric Zemmour, précisant que s'il est élu, il irait « dans le Maghreb pour voir avec les dirigeants de l'Algérie, du Maroc, et de Tunisie comment on peut organiser cela ». Comme le journaliste lui faisait remarquer que cette mesure relève de la pensée identitaire, le candidat Reconquête ! a déclaré que «”le grand remplacement” c'était aussi soi-disant la pensée identitaire et on s'est aperçu que les Français étaient d'accord ». « Je propose quand même le renvoi par an de 100 000 étrangers indésirables », a-t-il insisté.

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Éric Zemmour traverse une mauvaise passe dans les sondages après notamment ses positions sur la guerre en Ukraine, crédité comme Valérie Pécresse de 10 % des intentions de vote, selon un sondage Elabe publié ce mardi 22 mars. Emmanuel Macron recule sur une semaine mais est toujours donné nettement en tête du premier tour de la présidentielle (27,5 %), devant Marine Le Pen qui progresse (20 %) tandis que Jean-Luc Mélenchon (15 %) se détache du trio des poursuivants.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne