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Michéa revient

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Michéa revient

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Avec "le Complexe d'Orphée", à paraître le 5 octobre, le philosophe Jean-Claude Michéa poursuit sa féroce critique de l'idéologie progressiste et du libéralisme politique dans son ensemble. Extraits exclusifs.

Depuis la parution d'Orwell anarchiste tory, en 1995, chaque livre de Jean-Claude Michéa est guetté avec ferveur par une secte de lecteurs jaloux de leurs prérogatives et qui se chipotent même entre eux sur leurs années d'ancienneté. Michéa, ex-professeur de philosophie respecté entre tous au lycée Joffre de Montpellier, c'est le procureur d'un socialisme dévoyé, progressivement rabaissé au niveau du simple "credo urbain et moderniste" inlassablement raillé par l'écrivain Philippe Muray. Michéa, c'est le vengeur des classes ouvrières, l'anti-Olivier Ferrand radical, du nom de ce jeune leader strauss-kahnien du think tank "de gauche" Terra Nova, qui préconisait dans une note publiée en mai dernier l'urgent largage par le PS des classes populaires mal-pensantes, mal-votantes, voire malodorantes.

Le voici de retour avec un essai intitulé le Complexe d'Orphée. Ainsi Michéa désigne-t-il ce qu'il voit comme le tabou fondateur de la gauche libérale et progressiste depuis deux siècles au moins : l'interdiction quasi religieuse de "regarder en arrière", c'est-à-dire de penser que le passé nous oblige, nous juge et parfois même nous surpasse. La certitude que tout ce qui vient de lui, notamment en matière de moeurs, ne peut être que chaînes à secouer, gisement suspect de noirceurs réactionnaires, ou attachement sénile à un monde englouti.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne