Dossier

La rupture d'anévrisme de l'aorte abdominale

16 novembre 2015
rupture-danevrisme

En Belgique, 60 000 personnes vivraient avec un anévrisme de l’aorte abdominale (AAA). Souvent, c’est sans conséquence. Mais il arrive que l’anévrisme se rompe, causant une hémorragie interne, mortelle dans 4 cas sur 5. Faut-il pour se faire dépister lorsqu’on ne présente aucun symptôme? Nous vous éclairons.

Affection

Un anévrisme est la dilatation localisée d’une artère. Il se développe quand les parois de celle-ci, affaiblies, sont gonflées par la pression sanguine. Il peut se produire partout, mais c’est le plus souvent l’aorte abdominale qui est atteinte. Le diamètre normal de l’aorte abdominale est d’environ 2cm. Ce n’est généralement qu’à partir d’une dilatation de 3cm que l’on parle d’anévrisme.

Dangereuse rupture

L'anévrisme n’est pas douloureux et ne cause en soi pas de problème de santé. Le danger survient lorsqu’il se rompt. La plupart des anévrismes grossissent, rendant les parois de l’aorte plus fines, augmentant ainsi le risque de rupture. Plus de 90% des anévrismes sont petits (moins de 4cm) et comportent un risque annuel de rupture de moins de 1%. Mais ce risque monte à près de 15% pour les grands anévrismes (6cm) et peut atteindre 50% pour ceux de plus de 7cm. En cas de rupture, il y a hémorragie interne, mortelle dans 80% des cas.

La rupture d’anévrisme est la cause de 2 à 3% des décès parmi les hommes âgés de plus de 65 ans. En Belgique, chaque année, il y aurait à peu près 700 morts par rupture d’anévrisme de l’aorte abdominale (AAA), 500 hommes et 200 femmes. Toujours chez nous, on estime qu’à peu près 50 000 hommes et 10 000 femmes vivent avec un anévrisme de l’aorte abdominale, le plus souvent petit.