Qui peut traiter un burn-out?
En juin, vous avez pu découvrir dans notre magazine Test Santé ainsi que dans notre article Coaches en burn-out: à boire et à manger, les résultats de notre enquête réalisée auprès de 79 "coaches" qui apportent leur aide en cas de burn-out.
Bon nombre de ces coaches semblent être titulaires d’un diplôme de base très éloigné de la psychologie ou des soins de santé: marketing, communication, fiscalité, langues, économie, droit, informatique, électronique, secrétariat-langues, IT, management hôtelier... Une sacrée diversité!
Peuvent-ils s’aventurer dans un traitement du burn-out? Nous avons posé la question à la ministre de la Santé Publique Maggie De Block.
Professions de santé mentale agréées
Sa réponse ne laissait nullement place au doute: le traitement du burn-out est réservé aux professions de la santé mentale agréées par les pouvoirs publics (et les médecins). Non, "coach en burn-out agréé" n’est pas une profession de santé mentale agréée. Et elle ne le deviendra pas non plus, si cela ne tenait qu’à Maggie De Block. Le terme "agréé", que de nombreux coaches en burn-out joignent à leur titre, ne renvoie donc pas du tout à un agrément des pouvoirs publics.
A l’heure actuelle, seuls les titres de psychologue clinique, orthopédagogue clinique et praticien de la psychothérapie sont agréés en tant que professions de santé mentale. Dans le pipeline, figure l’agrément des professions de santé mentale "auxiliaires", comme celle de consultant en psychologie (bachelier en psychologie appliquée). Les mercaticiens, juristes, ingénieurs et électriciens qui, au terme d’une formation de quelques jours, se lancent dans le traitement du burn-out (ils n’étaient pas rares dans notre enquête!) sont donc dans l’illégalité. Qualifier un traitement d’"accompagnement" ou de "coaching" n’y change rien.
Le grand nettoyage s.v.p.
La réglementation légale des professions de santé mentale susmentionnées est relativement récente. Chaque prestataire de soins souhaitant exercer l’une de ces professions devra bientôt disposer d’un agrément individuel.
La ministre espère que cette façon de faire "minera" naturellement le "marché" des coaches en burn-out sortant du cadre de leurs compétences. Nous n’en sommes toutefois pas convaincus...
Des questions?
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