Citation de Michaël Krüger sur Vérité, Littérature et Société

La vérité est toujours nue.

Il y a un faux Dieu des philosophes et pourtant une vraie philosophie de Dieu.

On doit la vérité aux gens intelligents, mais on doit le mensonge aux imbéciles.

Le théâtre est simplement fait pour essayer d'être un tout petit peu plus intelligent, d'aimer, de comprendre mieux le monde.

Le théâtre vit d'idées élevées : c'est son gagne-pain.

C'est pas parce qu'on dit la vérité qu'on dit du mal, et c'est pas parce qu'on dit du mal qu'on dit la vérité.

Avant tout le théâtre est une cérémonie.

Les gens apprécient les faux culs : ils se reconnaissent en eux, et ça fait tellement de bien quand on surprend quelqu'un le pantalon baissé et que ce n'est pas vous.

La vérité et l'ordre couche ensemble, ils font des petits. Les lois, les déterminismes.

Un avocat sans histoire ni littérature est un mécanicien, un simple maçon ouvrier; s'il en possède quelque connaissance, il peut se dire architecte.

La littérature a un rapport différent avec le monde, elle exige la métaphore.

On passe toute sa vie à chercher une vérité qui nous torture, sans savoir qu'une fois confronté à sa lumière, la route ne fait que s'ouvrir à soi.

Se réveiller dans la vérité est tellement mieux que de vivre dans un mensonge.

Celui qui possède un vieux chêne à gros glands possède bien plus qu'un arbre : une bibliothèque historique et un fauteuil d'orchestré réservé dans le théâtre de l'évolution.

La vérité est que vous ne savez pas ce qui va se passer demain. La vie est une course folle, et rien n'est garanti.

Dans la vie comme au théâtre certaines fins ont une saveur douce amère surtout quand il est question d'amour.

L'inconvénient de la vérité, c'est qu'elle ne fait jamais le détail. Un morceau de vérité est un mensonge. Or, pour en revenir au langage, les mots ne sont jamais que les morceaux de vérité. Chacun est l'éclat trompeur d'un miroir brisé que jamais personne ne recollera.

Vingt ans est l'âge de l'illusion. Quarante ans, l'âge de la vérité. Non seulement des vérités découlant de la vie surtout de la vérité de ce qu'on est.

Mentir, c'est cacher une vérité que l'on doit manifester.

La vérité est une science enfantine.

Quand l'ignorance devient la norme, la vérité quant à elle devient un péché.

L'histoire est du vrai qui se déforme, la légende du faux qui s'incarne.

Toute la métaphysique n'est qu'une partie de la littérature fantastique.

Savez-vous qui sont les critiques ? Les hommes qui ont échoué en littérature et en art.

Les gitans jugent avec raison que l'on n'a jamais à dire la vérité ailleurs que dans sa langue ; dans celle de l'ennemi, le mensonge suffit.

Le serment d'un amoureux n'est pas plus valable que la parole d'un cabaretier : l'un et l'autre se portent garants de faux comptes.

Aucune vérité ne mérite de demeurer exemplaire.

La vie d'un personnage doit être une ligne ininterrompue d'événements et d'émotions, mais une pièce de théâtre ne nous donne que quelques instants sur cette ligne - nous devons créer le reste pour dépeindre une vie convaincante.

Fréquemment, nous pouvons reconnaître et dénoncer le mensonge, sans pour autant découvrir les secrets de la vérité ; savoir que quelqu'un ment ne nous apprend rien sur ce qu'il pense.

Ce qui distingue un faux billet d'un billet vrai ne dépend que du faussaire.