À l'occasion de la sortie de son livre «L'envers du droit», Caroline Mazodier, journaliste juridique, nous partage des extraits clés de son ouvrage et les sources d'inspiration qui l'ont menée à rédiger 50 cas juridiques complètement insolites.
Tous les mois, Le Particulier met en scène un fin juriste aux projets parfois fous. En fonction des textes juridiques en vigueur, ils peuvent tout à fait être menés à bien.
Chaque mois, Le Particulier met en scène un fin juriste aux idées loufoques. Notre expertise nous permet de le conforter, ou non, dans ses projets abracadabrantesques.
Tous les mois, Le Particulier met en scène un fin juriste aux projets parfois fous. En fonction des textes juridiques en vigueur, ils peuvent tout à fait être menés à bien.
Tous les mois, Le Particulier met en scène un fin juriste aux projets parfois fous. En fonction des textes juridiques en vigueur, ils peuvent tout à fait être menés à bien.
Tous les mois, Le Particulier met en scène un fin juriste aux projets parfois fous. En fonction des textes juridiques en vigueur, ils peuvent tout à fait être menés à bien.
Tous les mois, Le Particulier met en scène un fin juriste aux projets parfois fous. En fonction des textes juridiques en vigueur, ils peuvent tout à fait être menés à bien.
En fouillant dans le grenier de la maison familiale, j’ai enfin mis la main sur la collection de timbres de mon oncle Oscar. Il l’a héritée tout petit de son père, l’a alimentée au fil des années et me l’a léguée, pensant que je perpétuerai la tradition. Pensez donc ! Des classeurs entiers de timbres en parfait état, dont certains datent du début du XXe siècle, et non oblitérés ? J’ai d’abord pensé à les vendre, mais je me suis ravisé… Vu le prix du timbre aujourd’hui, je crois que je vais tout simplement les utiliser.
En vacances chez mon oncle agriculteur du côté d’Angoisse, en Dordogne, j’ai failli m’étrangler lorsque nous sommes allés faire le plein de sa moissonneuse-batteuse. 0,99 € le litre de gazole alors que, pour ma vieille Peugeot 205, il me coûte 1,48 € ! J’ai d’abord cru à une erreur du pompiste, avant que mon oncle m’explique que son engin roule au gazole non routier (GNR), un carburant bénéficiant d’une fiscalité particulièrement allégée.
J’ai la chance de posséder une résidence secondaire en Touraine, entourée de très jolis bois. En me promenant, l’autre jour, j’ai aperçu, par-dessus les haies, quelques magnifiques manoirs dont je subodore qu’ils disposent de charmants jardins à la française. J’adorerais pouvoir les visiter à ma guise, quand bien même ces lieux ne sont pas ouverts au public.
Après toutes ces longues années à engager des procédures destinées à empêcher des constructions préjudiciables autour de ma copropriété, et à veiller sur mon immeuble en tant que syndic bénévole, je suis devenu un vrai cador en conflit de voisinage. J’aimerais bien que ces chicaneries me permettent un jour de faire reconnaître officiellement cette expertise d’enquiquineur professionnel.
Je viens de croiser Raymond dans le hall. C’est le voisin avec lequel je joue aux échecs tous les samedis soir depuis 10 ans. Il était remonté comme un coucou, lançant « ces incapables qui nous gouvernent ! », par-ci, et « ces bons à rien qui gaspillent nos impôts ! », par-là.
Il y a de nouveaux arrivants dans la copropriété. Un couple de petits jeunes. Ça ne fait pas 2 mois qu’ils sont là et ils commencent déjà à vouloir faire la révolution. Ils réclament un hangar à vélo. En soi, je n’y vois aucun inconvénient, je suis même plutôt pour. Mais si cet abri doit être installé dans la cour intérieure, là je dis stop !
Derniers jours d’août. Allongé sur ma ser-viette de plage, j’observe le bellâtre qui, chaque matin dès l’aube, détecteur de métal en main, fouille le sable. Qu’espère-t-il trouver ? Il ignore sans doute que si, par miracle, il déterrait un magot, il n’aurait aucun droit de le garder. Pour pouvoir conserver un trésor qu’on a découvert, en devenir « l’inventeur » selon l’expression consacrée, il faut qu’il soit caché ou enfoui et le trouver par le pur effet du hasard (1). Si j’avais le courage de me lever, je l’avertirais même qu’il en coûte 7 500 € aux graines de Champollion qui font des fouilles archéologiques sans autorisation préalable (2).
Voir proliférer dans les supermarchés des paquets de gâteaux vendus par lots de 20 et des packs de 50 yaourts me donne l’envie furieuse de filer aux caisses avec juste une faisselle et un sablé. Un acte de résistance, en somme, contre ce procédé marketing grossier qui consiste à laisser croire qu’en achetant beaucoup, on réalisera forcément une bonne affaire. Or, rien n’oblige le vendeur à consentir une remise sur le prix d’un lot. C’est au consommateur de vérifier s’il est pris ou non pour un pigeon. Pour lui faciliter la tâche, on impose quand même à l’enseigne d’indiquer le prix du lot ramené à l’unité, au litre ou au kilogramme, pour le comparer au coût d’un achat isolé (1). Encore faut-il prendre le temps de lire les étiquettes, et se pencher sur ces fichus écrans à cristaux liquides avec leurs chiffres trop pâles et trop petits.
Oh la barbe! Mon beau-frère vient d’être nommé chevalier de l’ordre national du Mérite. On va en entendre parler jusqu’à Noël. Connaissant sa vantardise, il n’a pas fini de se prendre pour la reine d’Angleterre. Pour lui couper le sifflet, je me demande si je ne vais pas essayer de récupérer la particule qui accompagnait le nom de notre famille avant la Révolution. Certes, elle ne préjuge pas d’une appartenance à la noblesse, mais c’est tout de même coquet de pouvoir s’afficher avec un «de». Et puis, si ça se trouve, je suis vraiment noble: il se raconte dans la famille que nous avions un ancêtre vicomte.
Certaines nuits, je me réveille en sursaut, arraché au sommeil par le perroquet du 5e étage! Et ça, c’est quand tout va bien… Souvent, je ne ferme pas l’œil, comme plongé au cœur d’une forêt tropicale! Le locataire qui possède ce maudit oiseau est d’ailleurs à peine plus discret. J’ai beau avoir alerté le copropriétaire qui lui loue l’appartement, rien n’y fait. Il m’a renvoyé un petit mot sec en arguant qu’il ne pouvait pas interdire à son locataire d’avoir une bestiole.
Thérèse en prend de plus en plus à son aise. Je l’attends depuis trois quarts d’heure… Elle multiplie les retards, s’absente de façon inopinée pour régler ses problèmes personnels et part en vacances sans même me consulter. Tout ça finit par m’excéder. Il faut que je reprenne les choses en main, que je lui rappelle l’existence du lien de subordination entre salarié et employeur. Cet été, c’est décidé, je cale ses vacances sur les miennes. En juillet! Elle va être furieuse.
Sans-gêne, désagréable… et les poches pleines d’oursins. Le voisin du 19 a tout pour plaire! Je jette toujours un œil au relevé de paiement des charges avant chaque assemblée générale de copropriété. Pour m’assurer que j’ai bien payé, mais aussi - je dois bien l’avouer - par curiosité. Après tout, c’est un bon indice de l’efficacité du syndic. Que la voisine du 13, au chômage, soit dans le rouge, ça n’a rien d’étonnant. Mais comment se fait-il que le type du 19 ait encore un solde débiteur? Il change de voiture tous les 6 mois, se lance dans des travaux somptuaires… et compte manifestement sur les autres pour faire tourner la copropriété. Il semble pourtant avoir les moyens! D’ailleurs, combien peut-il gagner? Je peux le savoir ça, et facilement même.
Deux mois sans nouvelles de mes chers petits, Léa et Pierre. Je ne les vois plus qu’à Noël et à leur anniversaire, quand un chèque récompense leur visite. Ma progéniture, sans être totalement indigne, est un rien vénale. La tête qu’ils feront si, à ma mort, ils découvrent qu’ils n’héritent de rien.
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