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Bassin d’Arcachon : nouveau bras de fer entre les ostréiculteurs et le syndicat de gestion des eaux usées

L'hiver dernier, le débordement des bassins de rétention d'eaux usées du SIBA avait en effet été concomitant à la crise des huîtres. (photo d’illustration).
L'hiver dernier, le débordement des bassins de rétention d'eaux usées du SIBA avait en effet été concomitant à la crise des huîtres. (photo d’illustration).  Marie-Hélène Herouart / Le Figaro 

Le comité régional de la conchyliculture Arcachon Aquitaine (CRCAA) s’oppose au plan présenté par le syndicat intercommunal pour remettre son réseau aux normes.

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Le Figaro Bordeaux 

Sur le bassin d’Arcachon, la dernière réunion du Conseil de gestion du parc naturel marin (PNMBA) a mis le feu aux poudres, jeudi. Enjoint par le tribunal administratif de Bordeaux à remettre aux normes son réseau depuis avril, le syndicat intercommunal des eaux usées d’Arcachon (SIBA) a présenté son nouveau plan pour mettre fin à ses «dysfonctionnements répétés», pointés par la justice. Or, selon le comité régional de la conchyliculture Arcachon Aquitaine (CRCAA), le SIBA aurait demandé l’autorisation de pomper et de déverser les eaux usées de ses bassins de rétention dans la nature en cas de pluies diluviennes. Une requête qui suppose de modifier les arrêtés actuellement en vigueur, car le débordement des bassins d'assainissement d'Audenge et de Lanton constitue une infraction au code de l'environnement.

Cette suggestion a suscité l’indignation des ostréiculteurs. L’hiver dernier, le débordement des bassins de rétention d’eaux usées du SIBA avait en effet été concomitant à la crise des huîtres. Si l’enquête pour déterminer le responsable de cette crise est toujours en cours, les ostréiculteurs sont convaincus que le SIBA est à l’origine de l’épidémie de norovirus qui les a frappés. «On sait que s’il y a à nouveau des déversements d’eaux usées en période de gastro-entérite, eaux qui finissent toujours dans la mer, nous aurons à nouveau des contaminations et des bactéries. J’espérais que les élus en aient pris conscience après la crise de 2023», tonne ainsi Olivier Laban, le président du CRCAA.

«Aucun rejet dans la nature»

Durant ladite réunion, le SIBA aurait bien sûr demandé que ces déversements soient réalisés à titre exceptionnel, soit lorsque plus de 70 millimètres de précipitations tombent sur une période de sept jours consécutifs. «Sauf qu’à Bordeaux et dans sa région, cela peut arriver 10 à 12 fois par an... Ce qui ne revêt donc pas un caractère exceptionnel», s’inquiète Olivier Laban. «Nous ne sommes pas d’accord parce que nous voulons protéger nos produits, mais nous sommes aussi en désaccord parce que nous ne voulons de rejet d’eaux usées ni dans la nature ni dans le bassin d’Arcachon», déclare-t-il encore au Figaro

Conscient que les investissements et les travaux nécessaires à l’assainissement du réseau du SIBA vont prendre un certain temps, le CRCAA exige donc «des solutions provisoires réellement efficientes» en attendant. Contacté, le président du Siba et maire d’Arcachon, Yves Foulon, a refusé de répondre à nos questions pour l’heure.

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12 commentaires
  • Anonyme

    le

    l' idéal est de capter à la sortie des usines les eaux et s' en servir pour l' arrosage !

  • Marie-Hélène Lapierre

    le

    Il ne faut pas acheter des huîtres de là-bas, c’est un cloaque

  • VuDeLoin18

    le

    Bien pour cela que je ne mange que des huitres de Cancales, les meilleures car bretonnes.

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