Chris Bowler: «La pollution et la hausse de la température auront un impact sur la vie océanique»
ENTRETIEN - L’océan qui absorbe 30% des émissions annuelles de CO2 reste méconnu. Seulement 1% des espèces microscopiques ont été découvertes et moins de 20% de sa surface est cartographiée en haute définition.
Directeur de recherche au CNRS et responsable du laboratoire de génomique des plantes et des algues à l’École normale supérieure, à Paris, Chris Bowler est aussi président du conseil scientifique de la fondation Tara Océan, qui œuvre pour l’exploration et le partage de connaissances sur l’océan.
LE FIGARO. - L’Unesco estime que la recherche pour les océans mobilise seulement 2 % des budgets nationaux de la recherche. Est-ce suffisant?
Chris BOWLER. - Il y a effectivement un abysse entre les moyens accordés à la recherche biomédicale et la faiblesse des financements disponibles pour l’océanographie, pourtant très onéreuse. Cette discipline est le parent pauvre de la recherche. Parmi les différents domaines scientifiques, la biologie marine est la moins bien dotée. Il est pourtant essentiel d’explorer tous les aspects de l’océan. Le corpus de connaissances du point de vue de la physique et de la chimie, notamment pour comprendre les changements climatiques et les processus en jeu, est plus…
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