Passer la publicité
Passer la publicité
Réservé aux abonnés

Mathieu Bock-Côté: «La loi sur les “fake news” est terriblement étrangère au libéralisme politique»

Mathieu Bock-Côté. Clairefond

TRIBUNE - Notre chroniqueur québécois trouve inquiétante la tentation du gouvernement d'établir juridiquement une information labellisée.

Depuis l'élection de Donald Trump à la Maison-Blanche, en 2016, la question des «fake news» hante la démocratie occidentale. Le terme, en quelques mois, s'est inscrit dans le langage politique courant, tout comme la référence à la «post-vérité». C'est un environnement médiatique apparemment dominé par une culture de la désinformation que ces termes prétendent décrire. Cela ne va pas sans confusion: on a beau multiplier les définitions des «fake news», aucune n'est vraiment satisfaisante. Aux États-Unis, ce terme est utilisé à la fois par Donald Trump et ses adversaires: tous s'accusent de mentir et prennent la pose du gardien de la vérité. En quoi ce terme qui sacrifie au globish désigne-t-il autre chose que les classiques mensonges et bobards qui polluent la vie politique depuis l'origine du monde et la pollueront jusqu'à la fin des temps?

Le débat public n'est pas un séminaire: chacun présente les faits à son avantage et en privilégie certains en plus d'en marginaliser d'autres. Il ne…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 84% à découvrir.

Vente Flash

1,99€ par mois pendant 6 mois. Sans engagement.

Déjà abonné ? Connectez-vous