Les chefs d’entreprise confrontés à la défiance qui grandit dans les sociétés occidentales
CHRONIQUE - Comment un entrepreneur peut-il surmonter la suspicion que tout projet collectif suscite désormais et, ainsi, convaincre et mobiliser, s’interrogent Pierre Giacometti et Alain Péron, conseillers en communication.
Pierre Giacometti et Alain Péron sont les cofondateurs de No Com.
Les difficultés de la crise sanitaire et économique mettent de plus en plus d’entreprises devant le défi d’une adaptation rapide. Il leur faut sans cesse remettre sur le métier la lisibilité et la légitimité des chantiers de transformation qu’elles proposent à leurs différentes parties prenantes. Chacun cherche des voies pour résoudre la contradiction entre l’impératif d’accélération des changements et la montée des fatigues et des résistances qui menacent leur accomplissement.
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Car les publics sont devenus plus méfiants, plus éruptifs et plus pessimistes. Nous sommes confrontés à la montée en puissance d’une «société paranoïaque» qui rend la tâche de convaincre particulièrement ardue. Nous constatons depuis des années, dans notre métier, la montée de cette méfiance à l’égard de tous les formats d’autorité.
Elle est désormais partagée par tous les segments de la société, et pas seulement les moins instruits ou les moins informés…
Mr Manu Caméléon
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On va vers la guerre civile. Donc on se méfie de tous, on cherche des amis et allés sûrs, on depense moins en futilités et en balivernes, on raisonne plus de manière binaire. Bref, on se prépare et on se protège.