Voiture électrique : l’industrie automobile française accélère enfin

Le défi est immense : bâtir dans l’Hexagone une filière 100% intégrée pour les véhicules électriques, des matières premières jusqu’au recyclage, en passant par la fabrication. Mais les constructeurs chinois et américains ont pris une avance considérable.

Paris, le 22 octobre. La future R5 électrique de Renault, ici sur le stand du constructeur français au Mondial de l'auto, sera produite à Douai (Nord). LP/Olivier Arandel
Paris, le 22 octobre. La future R5 électrique de Renault, ici sur le stand du constructeur français au Mondial de l'auto, sera produite à Douai (Nord). LP/Olivier Arandel

    Séduire, ou disparaître. Voilà l’enjeu pour une industrie, une filière, et des centaines de milliers d’emplois en France. La tâche est d’autant plus immense que la menace l’est aussi. Les marques chinoises, parties avec dix ans d’avance, ont lancé une vaste offensive au Mondial de l’auto de Paris, la semaine dernière, avec une technologie bien maîtrisée, et des tarifs moins agressifs pour les yeux que ceux des modèles tricolores.

    Séduire, l’industrie automobile française vient cependant de s’en donner les moyens. La voiture électrique tricolore est (enfin) lancée. Les champions du pays se sont mis en ordre de bataille. Renault d’abord, avec la future 4L à Maubeuge (Nord), la future R5 à Douai (Nord), et l’Alpine à Dieppe (Seine-Maritime).