Calanques de Marseille : il va falloir réserver pour s’y promener

Le parc national des calanques met en place, cet été, un système de réservation pour la calanque de Sugiton dont la faune et la flore protégées sont menacées par la surfréquentation.

Les permis de visite délivrés, entre 400 et 600 quotidiennement, seront contrôlés par les gardes du parc. PHOTOPQR/La Provence/Nicolas Vallauri
Les permis de visite délivrés, entre 400 et 600 quotidiennement, seront contrôlés par les gardes du parc. PHOTOPQR/La Provence/Nicolas Vallauri

    Fin du rejet des boues rouges au large, régénération des ressources marines grâce aux zones de non-prélèvement, restauration de la flore littorale, protection de l’herbier de Posidonie grâce à l’encadrement du mouillage… Créé le 18 avril 2012, le parc national des calanques fête ses dix ans avec un beau bilan mais doit aujourd’hui faire face à la rançon du succès, la surfréquentation, avec 3 millions de visiteurs annuels, concentrés notamment durant la saison estivale.

    La direction de ce parc périurbain, à la fois terrestre, marin et insulaire, va tester de fin juin à fin août un système de quota avec « permis de visite » pour la calanque de Sugiton, à réserver sur une application dédiée qui sera lancée dans les prochains jours. Les deux petites plages de galets de cette calanque et ses eaux turquoise connaissent une fréquentation qui peut atteindre 2 000 personnes par jour. Un danger pour la préservation du site menacé par l’érosion. Les permis délivrés, entre 400 et 600 quotidiennement, seront contrôlés par les gardes du parc.

    « Les réservations seront ouvertes un mois avant et 20 % des places seront conservées pour les réservations de dernière minute », explique Didier Réault, le président du parc. « C’est une première expérimentation en France qui est très regardée par les autres sites naturels. Après la saison, nous ferons un bilan pour voir si ce système peut être élargi à d’autres calanques ».

    Depuis le 9 avril, les accès routiers aux calanques de Sormiou, Morgiou et Callelongue sont également fermés aux véhicules. Le parc souhaite de manière générale faire reculer les accès automobiles aux sites en développant les transports en commun et les mobilités douces.