Sur Prime Video, « Les Anneaux de pouvoir » saison 2 : un retour dans le passé du « Seigneur des anneaux »

Les huit nouveaux épisodes de la saga inspirée de Tolkien, dont trois sont disponibles dès ce jeudi, continuent d’explorer la Terre du Milieu avec ses Humains, Elfes, Nains et autres Piévelus. Une suite toujours bien troussée, mais pas toujours très rythmée du fait de sa complexité.

La saison 2 de «les Anneaux de pouvoir» est dotée de décors et paysages magnifiques, d’effets spéciaux et maquillages impeccables. Prime Video
La saison 2 de «les Anneaux de pouvoir» est dotée de décors et paysages magnifiques, d’effets spéciaux et maquillages impeccables. Prime Video

    Il était une fois, des milliers d’années avant les événements contés dans « Bilbo le Hobbit » et « Le Seigneur des anneaux »… « Les Anneaux de pouvoir ». Non, pas ceux des Jeux olympiques de Paris, bel et bien terminés — et les Jeux paralympiques utilisent des « Agitos », des virgules colorées —, mais ceux issus de l’imagination fertile de l’écrivain britannique J. R. R. Tolkien. Une série fantastique dont la première saison, diffusée fin 2022 et considérée comme la plus coûteuse de l’histoire — on évoque un milliard de dollars budgété pour cinq saisons —, a pour le moins divisé les amateurs de fantasy.

    Nul doute cependant que ceux qui ont apprécié l’adaptation et ceux qui ont crié à la trahison de l’esprit de Tolkien suivront quand même avec intérêt la saison 2 de la série, qui débute ce jeudi, toujours sur Prime Video. Une saison qui débute avec un retour en arrière, dévoilant un peu du passé du grand méchant de l’histoire, Sauron, mais aussi d’Adar, le chef des Orques, personnage inventé qui n’apparaît pas dans les écrits d’origine.

    Plusieurs intrigues en parallèle

    Comme dans la saison précédente, le spectateur suit plusieurs intrigues en parallèle. Et d’abord la traque menée par Galadriel, furieuse de s’être fait berner par Sauron, dont elle n’a découvert que tardivement qu’il n’était pas un humain de lignée royale, comme elle le pensait.

    Sauron, lui, parvient à convaincre l’Elfe maître forgeron Celebrimbor de créer de nouveaux anneaux aux pouvoirs magiques. Et l’Étranger, dont on a compris qu’on le connaîtra plus tard sous le nom de Gandalf, poursuit son voyage en compagnie de Piévelus, des cousins des Hobbits…

    Les personnages connus reviennent, d’autres font leur apparition — dont un, mythique dans l’œuvre de Tolkien, qu’on ne s’attendait vraiment pas à croiser ici —, une multiplication qui complexifie un peu plus encore la saga.

    Cette saison 2 — nous en avons visionné la moitié en avant-première —, se révèle donc dans la lignée de la 1, dotée de décors et paysages magnifiques et d’effets spéciaux et maquillages impeccables, mais affichant un rythme de croisière un peu lent par rapport aux films inspirés de Tolkien qui, malgré une longueur chacun de plus de 3 heures, enchaînaient les morceaux de bravoure.

    Pour autant, on sent bien que les huit nouveaux épisodes ont représenté un travail de Titan, comme nous l’a confirmé Ryan Conder, responsable des effets spéciaux physiques. L’homme, qui avait déjà travaillé sur la première saison, après avoir œuvré sur le dernier « Star Wars » ou sur « The Batman », décrit avec humour son job : « Je m’occupe de tout ce qui bouge sur le plateau de tournage et qui n’est pas un humain, un animal ou un véhicule normal. »

    « Les grosses explosions, c’est le truc le plus fun à réaliser »

    Et Ryan Conder de préciser : « Moi et mon équipe gérons tout ce qui relève du vent, de la pluie, du feu, de la fumée, des eaux, des explosions, ainsi que des moyens de transport qui sortent de l’ordinaire. Nous collaborons étroitement avec les autres départements, ainsi qu’avec les cascadeurs. Mais aussi parfois avec les décorateurs, par exemple lorsqu’il s’agit de construire tout un plancher mobile, afin de simuler un tremblement de terre ».

    « Un vrai challenge vu l’ampleur de la série, reconnaît-il encore. Nous avons ainsi dû bâtir des catapultes d’une vingtaine de mètres de haut pour les scènes de bataille, avant d’y mettre le feu. Mon idée est que tout ce qui va être filmé doit fonctionner. Le metteur en scène doit pouvoir l’utiliser de la manière qui lui convient. On passe parfois beaucoup de temps à construire quelque chose de très semblable à la réalité, et qui au final n’est pas du tout exploité. Mais nous accumulons de l’expérience ».

    L’immensité de la tâche nécessite une coordination sans failles. « Nous nous sommes concertés avec les responsables des effets spéciaux numériques, et nous avons épluché le scénario, raconte Ryan Conder. Nous nous sommes répartis les tâches, Ça c’est pour toi, ça c’est pour moi, et nous nous sommes coordonnés, Voulez-vous notre aide sur ce passage ? Ça nous permet de prendre de l’avance, et de mieux comprendre ce que chacun fait ».

    D’autant qu’il subsiste, malgré toutes les précautions, une notion de danger. « Des pompiers en alerte sont présents dès qu’on filme un feu. Et on teste, on teste, et on teste encore avant de filmer des explosions, parce qu’il y aura des cascadeurs près d’elles, il ne faut pas qu’ils se fassent mal, ou que leur maquillage ou leur prothèse brûle, fonde ou les blesse ». Cependant, avoue-t-il en souriant, « les grosses explosions, pour moi, c’est vraiment le truc le plus fun à réaliser, ça file la pêche à tout le monde ! ».

    La note de la rédaction :
    3.5/5
    « Le Seigneur des anneaux : les anneaux de pouvoir »,

    série américaine de fantasy de J. D. Payne et Patrick McKay, avec Morfydd Clark, Robert Aramayo, Charlie Vickers, Owain Arthur... Saison 2, 8 épisodes d’environ 1 heure chacun. Les trois premiers dès ce jeudi, puis un nouveau chaque semaine.