Énergie : les prix ne devraient pas augmenter « de plus de 10 % » après le 1er février 2024, selon le gouvernement

« Nous ferons en sorte que le bouclier énergétique bloque une augmentation quand bien même les prix sur le marché international seraient amenés à s’envoler », assure ce vendredi matin Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique.

Le prix de l'électricité pourrait augmenter de 10% en février 2024, hors bouclier tarifaire. Le gouvernement avait déjà appliqué une première augmentation de 15 % en février 2023, avant de consentir une nouvelle hausse, de 10 % cette fois, en août dernier. LP/Olivier Arandel
Le prix de l'électricité pourrait augmenter de 10% en février 2024, hors bouclier tarifaire. Le gouvernement avait déjà appliqué une première augmentation de 15 % en février 2023, avant de consentir une nouvelle hausse, de 10 % cette fois, en août dernier. LP/Olivier Arandel

    Cet hiver sera-t-il aussi rude pour le portefeuille des Français que l’an passé ? Avec la mise en place du bouclier tarifaire sur l’énergie, « les prix (de l’électricité) ne vont pas bouger d’ici la fin de l’année, assure ce vendredi matin sur franceinfo Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique. Cela permet au gouvernement de prendre en charge 38 % de la facture des Français. »

    Mais qu’en sera-t-il après ? Il faudra peut-être s’attendre à une hausse supplémentaire de 10 %, après celles d’août et de février dernier. Alors que le tarif sera révisé au 1er février 2024, « il ne devrait pas augmenter de plus de 10 % », a indiqué la ministre. « Nous ferons en sorte que le bouclier énergétique bloque une augmentation quand bien même les prix sur le marché international seraient amenés à s’envoler, ce qui n’est pas le cas actuellement. Mais nous restons très vigilants. » En effet, la ministre n’exclut pas que le conflit au Proche-Orient puisse avoir des répercussions sur le prix du carburant.

    Même si le risque de pénurie d’électricité est écarté cette saison, la ministre appelle toujours à la sobriété énergétique, pour deux raisons : « Cela permet à notre système électrique de mieux fonctionner, et c’est un levier pour diminuer notre émission de gaz à effet de serre. » L’hiver dernier, la consommation globale d’énergie avait baissé de 12 %, entraînant une moindre dépendance de la France au gaz et au pétrole internationaux.

    Hausse de 30 % des contrôles de chantiers MaPrimeRénov’

    Agnès Pannier-Runacher a également annoncé un durcissement des contrôles de chantiers, réalisés dans le cadre du dispositif MaPrimeRénov’ : « Il y aura une hausse de 30 % des contrôles. Nous en réalisons 170 000 chaque année, nous souhaitons dépasser les 220 000. L’objectif est de rassurer les Français sur la qualité des travaux, et de sécuriser les entreprises qui travaillent bien », explique la ministre.



    Ces contrôles se dérouleraient « en milieu ou fin de chantier », afin de vérifier que « ce qui a été prévu dans le devis a été correctement et réellement exécuté ». Par ailleurs, le gouvernement va déployer plus de 2 000 accompagnateurs, obligatoires pour les gros chantiers, pour aider les bénéficiaires à monter leurs dossiers administratif et technique.

    La ministre a rappelé quelques règles de prudence : ne jamais accepter un démarchage téléphonique, car c’est interdit, sauf s’il s’agit de votre fournisseur d’énergie, se méfier de la signature trop rapide de devis, « souvent assortie de modes de financement opaques », et faire plusieurs devis pour comparer les offres.