« Il joue au c… » : sur les terres de droite, les électeurs LR déboussolés par le choix d’Éric Ciotti

À Levallois-Perret, Neuilly, Versailles, nous sommes allés à la rencontre des sympathisants des Républicains, désorientés par la débandade de leur clan. Si certains voteront pour le parti d’Emmanuel Macron, d’autres sont prêts à suivre François-Xavier Bellamy et à se ranger du côté du RN en cas de duel contre l’extrême gauche au second tour.

A Versailles, fief LR, François-Xavier Bellamy est arrivé en tête aux Européennes avec 23,55% des voix. LP/Léo Vignal
A Versailles, fief LR, François-Xavier Bellamy est arrivé en tête aux Européennes avec 23,55% des voix. LP/Léo Vignal

    « Il a déclaré ça ? ». Arthur ouvre de grands yeux. Là, il n’y comprend plus rien. Va lui falloir un second café. Jusqu’alors tranquille en terrasse à Levallois-Perret, ville de droite des Hauts-de-Seine, le designer s’est raidi : « Vous venez de m’énerver. » On vient de lui apprendre que François-Xavier Bellamy, désormais président des Républicains par intérim, a déclaré, ce jeudi, qu’il votera RN en cas de duel face au nouveau Front populaire de gauche aux élections législatives.

    La veille, pourtant, le candidat aux européennes choisissait, avec les autres ténors du parti, de destituer leur patron Éric Ciotti après sa déclaration fracassante de faire alliance avec Jordan Bardella. « Les deux disent presque la même chose ! » Arthur avait tout anticipé. Mais pas que « Bellamy rompe à son tour avec les valeurs des Républicains. » Là, c’est fini : « Je me désengage ! »