Les secrets du choix

Trois électeurs sur dix qui sont sûrs d’aller voter n’ont pas encore choisi le bulletin qu’ils vont mettre dans l’urne le 10 avril prochain. Du jamais-vu si près du jour J. Comment vont-ils se décider ? Sur quels critères ? L’édito d’Ève Roger, directrice adjointe de la rédaction du Parisien - Aujourd’hui en France.

Dans une semaine, les Français sont appelés à exprimer leur voix dans les urnes. Aujourd'hui, nombreux sont ceux qui n'ont pas encore arrêté leur choix pour un candidat. LP/Delphine Goldsztejn
Dans une semaine, les Français sont appelés à exprimer leur voix dans les urnes. Aujourd'hui, nombreux sont ceux qui n'ont pas encore arrêté leur choix pour un candidat. LP/Delphine Goldsztejn

    Rarement la dernière ligne droite n’a semblé si décisive. La campagne, reléguée au second plan par la guerre en Ukraine, a été réduite à peau de chagrin. Peu de débats à la télévision. Très peu d’affiches dans les rues. Un étranger arrivant en France ne soupçonnerait pas qu’une élection majeure a lieu dans une semaine.

    L’abstentionnisme menace ainsi de battre des records et les indécis semblent plus nombreux qu’à l’habitude. Trois électeurs sur dix, qui sont certains d’aller voter, hésitent encore. C’est surtout vrai pour les électeurs de Valérie Pécresse, Yannick Jadot ou Jean-Luc Mélenchon. Pour eux, la « cristallisation » — ce moment où le choix devient définitif —, se fera la semaine prochaine, voire le jour même du vote. Du jamais-vu ! En général, cette étape cruciale se joue en janvier ou en février.

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