Présidentielle : à Avignon, les Marcheurs entrent en campagne… sans leur candidat

La République en Marche tient son campus de rentrée ce week-end dans le Vaucluse. La plénière, à laquelle participait plusieurs ministres, a pris des allures de meeting en faveur d’Emmanuel Macron.

«Il y a comme un petit parfum de campagne dans l’air», déclare ce samedi Olivier Véran lors du campus de rentrée de LREM à Avignon. PHOTOPQR/LA PROVENCE/Cyril Hiely
«Il y a comme un petit parfum de campagne dans l’air», déclare ce samedi Olivier Véran lors du campus de rentrée de LREM à Avignon. PHOTOPQR/LA PROVENCE/Cyril Hiely

    « Il y a comme un petit parfum de campagne dans l’air… », sourit Olivier Véran sur scène. Difficile de l’ignorer, la « plénière d’ouverture » a tout d’un meeting. Et avec son campus de rentrée de LREM à Avignon, conçu comme une démonstration de force, « le parti lance la campagne présidentielle », assume l’un de ses piliers. Voilà que Marlène Schiappa clame des « Macron président » à la tribune. Un salarié se marre et tranche : « Et là, je vois l’attribution des comptes de campagne exploser… La plénière, elle y passe. » Il ne manque finalement que le candidat, Emmanuel Macron, président sortant pas près d’officialiser qu’il concourt à sa réélection. Mais, reconnaît l’un de ses intimes, « on doit occuper l’espace, pour que les Français sachent que l’on est dans la bataille ».

    En ce samedi matin, l’offensive se concentre contre Eric Zemmour, qui prospère dans les sondages. « Sympathisant de Vichy », « peste brune », « plus lepéniste que les Le Pen » : sur l’estrade plusieurs ténors pilonnent celui qui fait désormais figure de valeur montante à l’extrême droite. Pour autant, les Marcheurs restent divisés sur la stratégie à adopter. Dans la salle, certains tiquent sur les angles choisis. « Se livrer à un concours de punching-ball ne sert absolument à rien », juge pour sa part Bruno Le Maire, devant la presse, quelques minutes plus tard.