Sécurité sociale : Fillon, les remboursements et le rhume

Le programme de santé de François Fillon inquiète jusque dans son camp. Son porte-parole durant la primaire à droite, Jérome Chartier a tenté d'éclaircir la proposition de remboursements des soins, sans grand succès. 

 Durant la campagne de la primaire à droite Jérome Chartier était le porte-parole de la campagne de François Fillon.
 Durant la campagne de la primaire à droite Jérome Chartier était le porte-parole de la campagne de François Fillon. LP/Matthieu de Martignac

    S'il y a bien un point du programme de François Fillon qui inquiète, c'est celui sur la santé. Le candidat élu lors de la primaire à droite en vue de l'élection présidentielle propose de réserver les remboursements aux seules maladies graves et chroniques.

    Sur France Inter ce matin, Jérome Chartier, proche de François Fillon, a tenté d'expliquer cette proposition. «La sécurité sociale est en déficit, la situation n'est plus tenable», a fait valoir le député du Val d'Oise. «Les complémentaires santé complètent le remboursement, cette part-là doit être régulée», a-t-il expliqué.

    «Le rhume, ça dépend de quel rhume»

    Et à la question «la prise en charge des rhumes sera-elle toujours remboursée?», Jérome Chartier a alors avancé une réponse un peu floue. «Le rhume, ça dépend de quel rhume. Il faut entrer dans le détail», a-t-il répondu. «C'est comme ce qu'on appelle la médecine de confort, c'est quelque chose qui n'est pas défini dans le code de la Sécurité sociale», a-t-il ajouté.

    Une réponse moquée sur Twitter par la ministre de la Santé, Marisol Touraine. «J. Chartier annonce qu'avec Fillon, seuls certains rhumes seront remboursés. Il veut indexer le remboursement sur le degré d'éternuement», a-t-elle ironisée.

    «La santé c'est quelque chose d'extrêmement compliqué en France, il y a plusieurs types de complémentaires (ndlr : mutuelles, assurances privées), c'est la raison pour laquelle je m'en tiens aux grands principes», a dit M. Chartier.

    VIDEO. Jérôme Chartier sur France Inter